«Le monde veut voyager en Italie. L’Italie est prête à accueillir le monde», a annoncé le président du Conseil Mario Draghi à l’issue de la réunion ministérielle du G20 à Rome sur le tourisme. Il prend un «autre risque calculé». Après avoir accéléré en avril le déconfinement de la péninsule, il exemptera de quarantaine les touristes à partir de la mi-mai, et introduira un passeport vert national un mois avant la version européenne.
Ce choix ne se base pas sur les chiffres de la situation épidémiologique mais sur l’urgence à relancer l’économie, et donc le tourisme. Un des secteurs les plus lourdement frappés par la pandémie, avec des pertes estimées à 53 milliards d’euros.
L’an dernier, seuls 25 millions de visiteurs étrangers se sont rendus dans la péninsule, contre 65 millions un an auparavant, soit une baisse de plus de 60 %. Avant la crise, le tourisme générait un chiffre d’affaires de plus de 230 milliards d’euros, soit 13,2 % du PIB.