L’UE appelle à « cesser d’intimider et de menacer» le procureur de la CPI

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré vendredi que certains pays européens tentaient d’intimider les juges de la Cour pénale internationale au sujet d’une affaire concernant des dirigeants israéliens, et qu’ils devaient cesser de « s’immiscer » et respecter la Cour.
« Le procureur n’a rien fait d’autre que de porter une accusation et le tribunal décidera », a déclaré Borrell à la chaîne de télévision espagnole TVE. « En attendant, je demande à tout le monde, à commencer par le gouvernement israélien et certains gouvernements européens, de ne pas intimider les juges.
« Ne les menacez pas, n’essayez pas d’influencer leur décision, parfois avec des menaces et des disqualifications très sévères », a-t-il ajouté.
Plusieurs pays ont dénoncé la décision du procureur de la CPI de demander l’arrestation des Israéliens, notamment les États-Unis, le plus proche allié d’Israël, qui n’est pas membre de la CPI. Jeudi, la Hongrie a qualifié la demande de mandats d’arrêt de « décision politique » qui discrédite la Cour.
La Cour internationale de justice, une juridiction distincte également basée à La Haye, devait se prononcer plus tard dans la journée de vendredi sur une demande distincte de l’Afrique du Sud visant à ordonner à Israël de mettre fin à son offensive dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Borrell a déclaré que d’autres pays européens envisageaient de reconnaître un État palestinien, mais n’a pas fourni d’autres détails. Il a déclaré que critiquer les actions du gouvernement israélien ne devait pas être considéré comme antisémite.
« Chaque fois que quelqu’un prend la décision de soutenir la création d’un État palestinien, ce que tout le monde soutient en Europe, la réaction d’Israël est d’en faire une attaque antisémite.