L’UE vilipende l’appel de Ben-Gvir à interrompre l’aide à Gaza

Le plus haut diplomate de l’Union européenne estime que des sanctions devraient être envisagées en réponse aux appels du ministre israélien de la sécurité, d’extrême droite, à interrompre l’aide à Gaza.
S’exprimant sur la plateforme X dimanche en fin de journée, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a affirmé que les récentes déclarations d’Itamar Ben-Gvir constituaient une « incitation aux crimes de guerre », ajoutant que « des sanctions doivent figurer à l’ordre du jour de l’UE ».
Dans son propre message sur X et dans des interviews accordées aux médias, Ben-Gvir a déclaré qu’au lieu d’accepter un éventuel accord de cessez-le-feu, Israël devrait bloquer l’entrée de l’aide humanitaire et du carburant à Gaza jusqu’à ce que le Hamas libère tous les otages, affirmant que cela mettrait le groupe militant à genoux.
Ben-Gvir a également appelé à plusieurs reprises Israël à réoccuper définitivement Gaza, à y reconstruire les colonies juives et à encourager la migration « volontaire » des Palestiniens du territoire.
Ben-Gvir, membre clé de la coalition gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a menacé de faire tomber le gouvernement s’il faisait trop de concessions dans les pourparlers sur le cessez-le-feu.
Borrell a appelé le gouvernement israélien à « se distancer sans équivoque de ces incitations à commettre des crimes de guerre » et à s’engager « de bonne foi » dans les négociations sur le cessez-le-feu menées sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte.