AccueilLa UNEMahdi Jomâa obtient haut la main la confiance de l’ANC

Mahdi Jomâa obtient haut la main la confiance de l’ANC

Le nouveau gouvernement conduit par Mahdi Jomaa a obtenu haut la main la confiance des députés de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), à l’issue d’une séance extraordinaire retransmise à la télévision, après un flottement et des menaces de ne pas lui accorder la confiance par des groupes parlementaires entiers comme le CPR , le Front populaire ou le groupe Wafa .Les raisons invoquées se rapportent essentiellement aux liens présumés de la ministre du Tourisme , Amel Karboul et des liens du ministre de la Justice Hafedh Ben Salah avec le régime déchu de Ben Ali .

Le cabinet de technocrates issu d’un consensus, a obtenu le soutien de149 députés

Seuls 20 ont voté contre et 24autres se sont abstenus.

Mahdi Jomâa a souligné dans sa réponse aux remarques des députés que l’objectif de son équipe est de mener le pays à des élections justes , transparentes qui ferment la parenthèse du provisoire et poseront les bases des institutions de la Deuxième République .Il a affirmé que ces élections ne dépendent pas de l’unique volonté de son cabinet ministériel , mais surtout du travail et du programme de l’ISIE .

Il a rappelé que son discours devant l’ANC n’est pas un programme d’action , mais juste des orientations qui répondent aux multiples défis rencontrés par le pays , soulignant qu’il évitera dans son exercice de sacrifier deux éléments importants qui sont les élections et la sécurité du pays , et qu’il œuvrera à réunir les meilleures conditions à des élections crédibles à redresser l’économie et à soutenir les couches défavorisées .

L’accord de la confiance vient suite à un débat qui a eu lieu entre les députés qui ont été divisés entre un soutien inconditionnel au Gouvernement désigné, exprimé par les élus d’Ennahdha , une opposition inconditionnelle affichée par le Front populaire , le groupe Wafa , le courant démocratique et des députés indépendants qui soulevé les sujets de la corruption au sein des secteurs de l’énergie et des mines , et de oui qu’on retrouve chez les constituants appartenant à l’Alliance démocratique, Ettakatol, et plusieurs indépendants

Des députés dévisés

« Honorer les promesses nécessite l’existence des mécanismes adéquats » a indiqué Mourad Amdouni, du courant populaire faisant remarquer que « le programme du nouveau gouvernement a souffert d’un manque de clarté de façon à convaincre les députés et par la suite à respecter les dispositions de la feuille de route.

Cette position a été corroborée par May Jribi d’Al Joumhouri qui a soutenu que le programme de « Mahdi Jomâa n’a pas englobé un engagement précis pour la dissolution des ligues de protection de la révolution (LPR) ou «les ligues terroristes » comme elle l’a dit .

Un avis partagé par le député Mohamed Nejib Hosni soulignant que le gouvernement de Mahdi Jomâa n’est pas sorti de la Constituante, source de la légitimité, mais était le fruit d’un consensus.

De son côté, Moez Belhaj Rhouma d’Ennahdha se dit étonné de voir des ministres occuper des portefeuilles ministérielles, malgré leur manque de compétence. Rhouma a cité l’exemple du ministre du commerce, Najla Harrouche en s’interrogeant ainsi sur un éventuel rapport entre la ministre du tourisme, Amel Karboul et l’Etat sioniste, sujet qui a suscité la polémique.

D’autres députés n’ont pas manqué d’émettre des réserves sur le programme dévoilé par Mahdi Jomâa. C’est le cas d’Abderraouf Ayadi qui a souligné que la panoplie des mesures annoncées par Mahdi Jomâa sont en deçà du programme politique. « Le programme a fixé comme objectif la réalisation des élections ainsi que des réformes économiques alors que les objectifs de la révolution devraient prendre en considération les attentes des familles de martyrs » a relevé Abderraouf Ayadi ,estimant la mise en valeur des lacunes et des failles du gouvernement démissionnaire.

Noura Ben Hassine du CPR a relevé de son côté, que la stabilité de ce gouvernement reste tributaire des procédures qui vont être prises, du rôle stratégique des partenaires sociaux qui doivent instaurer une trêve sociale qui aidera certainement la réalisation des prochaines élections.

Mahdi Jomaa dévoile son programme

Le moment le plus attendu a été le discours du chef du gouvernement désigné, Mahdi Jomma qui s’est dit attaché à refléter les idées que partage l’opinion publique. Il a avoué que le but suprême était « d’aller vers les échéances électorales, qui restent tributaires de deux facteurs essentiels, la stabilité et lerenforcement du partenariat avec les pays voisins de manière à en finir avec le terrorisme, qui n’a pas de place en Tunisie ».

Le successeur d’Ali Laarayedh a affirmé que son « cabinet exceptionnel formé de compétences indépendantes et issu d’un consensus mettra en avant l’intérêt national ». Chose qui reste tributaire de la consécration du principe du respect de l’autorité de l’Etat et de la restauration de la valeur du travail .

Saluant les efforts fournis par le gouvernement démissionnaire et le rôle stratégique du Quartet, Mahdi Jomâa a fait constater que la Tunisie a besoin d’un calme social pour faire face à la multiplicité des défis confrontés. Il a dans ce contexte, encouragé « la Constituante à activer le contrat social et la création d’un conseil supérieur social pour assurer la paix sociale ».

Il a , par ailleurs, exprimé sa détermination à améliorer la situation économique du pays et à promouvoir l’ensemble des régions de manière à assurer leurs équilibres. Des programmes de développement et de création de postes d’emplois ont été évoqués.

Wiem Thebti

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