C’est devant une Chambre des représentants quasiment au complet que le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a défendu sa politique économique et répondu aux questions des députés. Vivement critiqué ces dernières semaines notamment dans la rue pour ne pas réussir à contenir l’inflation alimentaire, le Premier ministre s’est justifié en pointant du doigt le contexte international : « L’intensité des tensions géostratégiques et des conflits régionaux a conduit à une expansion de l’inflation alimentaire en raison des restrictions excessives imposées par un groupe de pays sur les exportations d’huile, de blé et de sucre ».
Un point de vue partagé par Mohamed Chrourou, député du Parti authenticité et modernité (PAM), et membre de la majorité : « Aujourd’hui, on peut aller dans tous les supermarchés, tout est disponible. Il y a évidemment le prix, mais c’est le prix de revient. Souvent importé»
Dans l’opposition, on dénonce surtout une politique d’exportation dérégulée. Driss Sentissi, président du groupe Mouvement populaire : « Il faut tout simplement s’assurer que les volumes exportés sont raisonnables par rapport aux besoins du marché local. Chose qu’on ne trouve pas toujours et donc là où il y a rareté, il y a cherté ». Sur les douze derniers mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 20%.