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Mohamed Sahbi Jouini : Je risque la prison , mais je préfère être derrière les barreaux que décapité !

Lors de la conférence de presse tenue vendredi 6 septembre par l’Union Nationale des syndicats des forces de la sûreté (UNSFS), Mohamed Sahbi Jouini, chargé des affaires juridiques a annoncé que la Tunisie est proclamée terre de jihad par le mouvement terroriste Al-Qaida du Maghreb Islamique(AQMI) . Et d’ajouter, que plusieurs agents de sécurité et de hauts responsables de sécurité sont menacés par les assassinats projetés par les terroristes. « Je dénonce les projets d’assassinat des agents de sécurité » .Et il ajoute imperturbable : » d’ailleurs mon nom figure parmi les personnes à assassiner, les salafistes veulent me décapiter », déplorant à ce propos, le silence général observé face à ce danger.

Mohamed Sahbi Jouini affirme au cours de son intervention que « L’union avait mis en garde les autorités depuis 2012, contre le danger que représente le mouvement Ansar Al Chariaa, soulignant que le gouvernement n’a pris les décisions politiques audacieuses qui s’imposaient , qu’après l’assassinat de Chokri Belaïd . Interpellant les responsables sur un sujet aussi crucial pour la sécurité du pays , il s’est demandé pourquoi certaines personnes qui ont collaboré avec la mouvance Ansar Al Chariaâ ont été récemment libérées ?

Le changement de la stratégie est derrière l’attaque de l’ambassade américaine

Le chargé des affaires juridiques au sein de l’UNSFS n’a pas manqué d’informer les journalistes présents au cours de ce point de presse que les services de sécurités et les syndicats étaient  » au courant depuis 8 heures du matin du déplacement de Abou Iyadh à la mosquée d’Al Fatah (Avenue de la liberté à Tunis). Toutefois vers midi nous avons reçu l’ordre de ne pas réagir » a-t-il martelé.

Il convient de rappeler, que malgré tout le dispositif sécuritaire mis aux alentours de la Mosquée Al Fath, le leader salafiste, Abou Iyadh, était alors parvenu à quitter les lieux à l’insu de tout le monde.

S’agissant des attaques contre l’ambassade américaine en septembre 2012, le responsable de l’UNSFS a affirmé : » Nous avons reçu le 14 septembre 2012 vers 10h du matin, instruction de ne pas permettre aux salafistes d’accéder à la zone privée de l’ambassade. Toutefois la stratégie tracée a été changée et les salafistes ont pu accéder au périmètre proscrit . Cette décision est politique, insiste-t-il , mais qui l’aurait prise : Ali Laârayedh , alors ministre de l’Intérieur ? ou bien Hamadi Jébali , chef du gouvernement , mais qui suivait , de l’avis de plusieurs observateurs , de loin le déroulement des évènements ? ou bien des politiciens en dehors des rouages de l’Etat qui ont pris la décision ? Seule une enquête impartiale peut porter au clair ces vicissitudes.

A titre de rappel, des centaines de manifestants avaient attaqué en septembre 2012, l’ambassade américaine à Tunis, pour dénoncer la diffusion sur Internet d’un film islamophobe produit aux Etats-Unis.

Evoquant les décisions de quelques juges d’instruction et de magistrats dans des affaires de terrorisme , il n’a discuté le fond du sujet , mais a fait allusion aux convictions personnelles de quelques-uns parmi eux . Il a cité , à titre d’illustration de son avis , l’exemple d’un juge du Kef, dont il n’a pas révélé le nom, d’obédience salafiste , qui a obligé sa fille, une élève du primaire, à porter le Niqab. Ce juge, aurait même, selon S. Jouini, interdit la TV chez lui. Et Jouini de se poser la question, « comment peut-on parler d’indépendance de la justice , dans un cas pareil ?  »

Dans le même ordre d’idées , Sahbi Jouini a révélé que « des avocats auraient fourni des téléphones portables à des personnes incarcérées et accusées dans des affaires de terrorisme « , et rappelé qu’un avocat pourrait être à l’origine de fuites des procès-verbaux des enquêtes de la police et des juges d’instruction , et qui sont tombés entre les mains de terroristes recherchés dans ces mêmes affaires .

Pour sa part, Montassar El Matri, secrétaire général de l’UNSFS , a pris la parole pour annoncer que les vidéos projetées au cours du point de presse du ministre de l’intérieur , étaient visionnées par les trois présidents au palais du Carthage, et ce, avant d’organiser la conférence de presse au siège du ministère ,le 28 août 2013.

Avant de clôturer le point de presse , Mohamed sahbi Jouini chargé des affaires juridiques du syndicat des forces de sureté a déclaré  » Je suis sûr que je serais poursuivi en justice pour mes déclarations, je n’ai pas peur, je préfère rester derrière les barreaux que d’être décapité !

Nadia Ben Tamansourt

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