Nidaa Tounès, dirigée par le fils de son fondateur, Hafez Caïd Essebsi, a formé un comité de réconciliation national de neuf membres, chargé de mener les consultations nécessaires pour réconcilier les membres du mouvement à moins d’un mois de son congrès électoral, prévu les 2 et 3 mars.
Son dirigeant Boujemaa Remili a déclaré au journal Asharq Al-Awsat que le parti tient à ce que le prochain congrès soit couronné de succès, le qualifiant d’« étape importante dans les élections présidentielle et législatives prévues pour la fin 2019 ».
Il a souligné la volonté du parti de s’ouvrir aux initiatives pour pouvoir conserver son rôle centriste, affirmant que Nidaa Tounes œuvre à attirer de nouveaux membres qui croient en sa ligne politique, ainsi qu’à accueillir ceux qui l’avaient quitté.
Un certain nombre de politiciens se sont brouillés avec Nidaa Tounes et ont formé d’autres partis , tels que l’ancien Secrétaire général Mohsen Marzouk, qui a créé le mouvement Machrouu Tounes, Saïd Aïdi, qui a fondé le parti Beni Watani, Ridha Belhaj et Tahar Ben Hassine qui ont fait également défection.
Le groupe parlementaire de Nidaa Tounes a été miné par une vague de démissions, ramenant le nombre de ses députés qui était de 86 à seulement 41.
Certains observateurs cités par Asharq Al-Awsat estiment que Nidaa Tounes pourrait utiliser le comité de réconciliation pour ramener le chef du gouvernement Youssef Chahed au bercail du parti.
