Nokia prévoit de supprimer 1.233 postes au sein de sa filiale Alcatel-Lucent International en France, soit environ un tiers des effectifs de cette entité, a annoncé le groupe lundi, confirmant des informations de Reuters.
L’équipementier télécoms finlandais, qui a pour concurrents Ericsson et Huawei, affirme être désormais totalement libéré des engagements pris, notamment en termes d’emplois, lors du rachat d’Alcatel-Lucent.
Ces suppressions de postes concernent la recherche et développement (R&D) et les fonctions centrales sur les sites de Paris-Saclay et de Lannion (Côtes d’Armor) mais pas les trois filiales françaises Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), a précisé le groupe dans un communiqué.
Nokia souligne que ces réductions d’effectifs s’inscrivent dans le cadre d’un programme mondial d’économies lancé en octobre 2018 et déjà mis en oeuvre dans plusieurs pays, destiné à “atteindre un niveau de rentabilité durable et améliorer la productivité sur un marché de plus en plus compétitif, avec une très forte pression sur les coûts”.
Nokia France emploie 5.138 personnes, dont 3.640 dans sa filiale Alcatel-Lucent International.
Cette entité faisait partie d’Alcatel-Lucent, que Nokia a racheté en 2015 dans le cadre d’une opération intégralement en actions valorisant le groupe français 15,6 milliards d’euros.
Ce rachat a été scruté de près par le gouvernement de l’époque et notamment son ministre de l’Economie, le futur président Emmanuel Macron.
Nokia s’était alors notamment engagé à préserver les emplois en France pendant deux ans et à y développer les équipes de recherche et développement afin de faire du pays une référence au sein du groupe pour la nouvelle génération de télécommunication mobile, la 5G.