Donald Trump, qui promet depuis longtemps de «démanteler» l’accord sur le nucléaire iranien, pourrait mettre mardi sa menace à exécution malgré les mises en garde internationales, ouvrant une période de fortes turbulences avec l’Europe et d’incertitude quant aux ambitions atomiques de Téhéran. Diplomates et observateurs en sont persuadés: sauf revirement de dernière minute, le président des États-Unis devrait annoncer ce soir depuis la Maison Blanche qu’il rétablit, au moins partiellement, les sanctions levées en contrepartie de l’engagement pris par l’Iran en 2015 de ne pas se doter de l’arme nucléaire.
Cette décision risque, pensent les experts, de «tuer» l’accord conclu à Vienne par Téhéran avec les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne après plus de dix ans de tensions sur le programme nucléaire iranien et un marathon diplomatique. Tous les autres signataires ont défendu jusqu’au bout ce compromis qu’ils jugent «historique».