La responsable des droits de l’homme de l’ONU s’inquiète des troubles en Tunisie et propose son aide
La responsable des droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, a fait part de ses préoccupations concernant les troubles politiques en Tunisie lors d’un appel téléphonique avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, et a proposé son aide si nécessaire, a déclaré une porte-parole mardi.
« Il s’agit d’une situation préoccupante. Nous la suivons de très près et nous connaissons les défis auxquels le pays est confronté », a déclaré à la presse à Genève Marta Hurtado, porte-parole du bureau de Mme Bachelet.
« Ce que nous souhaitons, c’est que toutes les réalisations en matière de réforme démocratique qu’ils ont accomplies au cours des dix dernières années puissent être maintenues et préservées, et qu’il n’y ait aucune régression d’aucune sorte. »
La Tunisie a souvent été louée comme une rare réussite pour sa transition démocratique après les soulèvements régionaux du Printemps arabe déclenchés par sa révolution de 2011.
Mais de nombreux Tunisiens sont en colère contre une classe politique considérée comme obsédée par les luttes de pouvoir et déconnectée de la souffrance des pauvres, dans un contexte de chômage élevé et de flambée des prix.
Dans une décision surprise, Saied a limogé le Premier ministre Hichem Mechichi à la fin du mois dernier et a suspendu le Parlement pendant 30 jours. Il a ordonné une répression de la corruption visant 460 hommes d’affaires et une enquête sur le financement illégal présumé des partis politiques.
Cette décision a plongé la Tunisie dans la tourmente politique, ajoutant à la crise économique paralysante ainsi qu’à une vague d’infections Covid-19.
