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Prix du fer à béton: Une réforme de l’usine El Fouledh serait-elle la solution?

Le secteur de production du fer de construction en Tunisie connaît une véritable crise. Les répercussions en sont ressenties surtout au niveau du secteur immobilier qui dépend directement de l’industrie métallurgique tunisienne.

Afin d’avoir plus d’éclaircissements à propos de ce sujet, « African Manager » a rencontré  Directeur Général des Industries Manufacturières Ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines, Fathi  Sahlaoui, qui a évoqué  notamment une proposition de réforme pour empêcher  l’effondrement du secteur.

« Nous avons une seule entreprise publique en Tunisie qui couvre toute la chaîne de valeur partant de la transformation des ferrailles jusqu’à la production du fer de construction, qui est le complexe sidérurgique de Menzel Bourguiba « El Fouledh », les autres usines privées qui sont en nombre de six se sont spécialisées dans la transformation des billettes de fer », précise-t-il.

En effet, la matière première provient essentiellement des ferrailles suite à l’épuisement des minerais de fer en Tunisie, où leur utilisation s’est limitée, aujourd’hui, à être seulement un additif dans d’autres industries comme celle du ciment.

Actuellement, avec la détérioration de la chaîne de production, la capacité de production de billettes de fer par l’usine « Fouledh » a diminué pour atteindre 80 000 tonnes/an, soit moins de 20 % des besoins du marché tunisien qui s’élèvent à 500 000 de tonnes en 2019/ 2020.

Une valeur ajoutée  entre 10 et 13%

Le secteur privé vient alors combler ce déficit avec six usines qui sont Intermétal à Radès, Sidenor à Tunis, une usine à Kairouan, une à Sousse et deux autres à Monastir. Ces unités industrielles sont spécialisées dans le laminage des biellettes de fer qui proviennent essentiellement de l’importation avec une valeur ajoutée ne dépassant pas les 10 à 13 %.

« La valeur totale des billettes de fer importées s’élève à 210 millions dollars/ an, et avec la hausse des prix qui s’est produite dernièrement, cette valeur grimpe à 250 millions dollars/an… Une véritable hémorragie de devises alors que nous avons une quantité annuelle de ferrailles aux alentours de 300 000 de tonnes  », explique  le responsable.

« Une réforme aurait dû être mise en œuvre à l’usine ‘El Fouledh, ce qui aurait permis  de couvrir les besoins du marché en billettes de fer et d’éviter l’importation qui nuit à l’économie nationale ».

En outre, la capacité de production totale en fer de construction, secteur privé et étatique confondus, est aux alentours de 1.4 million de tonnes, alors que le besoin du marché ne dépasse pas les 0.5 million de tonnes.

« Donc, le problème de la filière sidérurgique réside dans la défaillance de production des billettes de fer, et ceci ne peut être résolu qu’en appliquant une réforme à l’usine ‘El Fouledh’… », insiste-t-il.

Outre sa contribution dans le comblement du déficit de fer sur le marché local, la réforme de l’usine ‘El Fouledh’ pourrait agir sur les prix des alliages de fer jusqu’à 40%, selon le DG.

En conclusion, Il a souligné que les prix des métaux ferreux doivent suivre proportionnellement les différentes fluctuations des prix de billettes de fer, en baisse tout comme en hausse, à l’instar du secteur pétrolier.

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