L’année dernière, la région africaine du MSGBC ( Mauritanie, Sénégal, Gabon, Burkina et Guinée Conacry) a mené un programme ambitieux d’expansion énergétique soutenu par des objectifs de sécurité, d’accessibilité et d’indépendance énergétiques. Alors que les développements pétroliers et gaziers à grande échelle qui doivent démarrer cette année – tels que le développement pétrolier de Sangomar (100 000 barils par jour) et le projet gazier de Greater Tortue Ahmeyim (https://apo-opa.info/3mrL95m) (2,5 millions de tonnes par an) – promettent des avancées en matière de sécurité énergétique, les progrès réalisés dans le secteur des énergies renouvelables ont ouvert de nouvelles possibilités d’électrification à grande échelle grâce au solaire.
D’après APO, désireux de tirer parti de l’important potentiel solaire disponible dans la région, les pays du MSGBC ont lancé une série de projets solaires au cours de l’année écoulée. En 2022, le Sénégal a lancé une centrale solaire de 23 MW à 40 km de la capitale, Dakar, qui devrait permettre à la Senelec d’économiser environ 2,7 millions de dollars par an en coûts de combustible pendant les 25 ans de durée de vie du projet.
En Mauritanie, le géant britannique de l’énergie bp a signé un protocole d’accord avec le gouvernement pour la recherche et le développement du déploiement de l’hydrogène vert, y compris l’évaluation des ressources solaires du pays pour produire de l’hydrogène vert. L’année 2022 a également vu la Mauritanie signer un accord-cadre pour le projet d’hydrogène vert AMAN, d’une valeur de 40 milliards de dollars – visant 12 GW de solaire et 18 GW d’éolien – ainsi que l’achèvement de l’étude de préfaisabilité pour l’installation d’hydrogène vert du Projet Nour, qui comprend 3 GW de solaire.
Outre les projets de production d’électricité, la région MSGBC a intégré des systèmes solaires dans d’autres secteurs de l’économie. Dans le domaine de l’agriculture, le Sénégal et la Guinée-Conakry ont introduit des systèmes de pompage d’irrigation solaire (SIPS) pour remplacer les générateurs diesel traditionnels. Parmi les projets lancés l’année dernière, citons l’installation solaire de 50 kWp de GreenTec – qui alimente le traitement et le dessalement d’une eau potable de 2 000 litres par heure au Sénégal ; les installations SIPS communautaires d’Enda Tiers Monde, qui approvisionnent 400 maraîchers en eau au Sénégal ; le projet d’irrigation Bonergie, qui comprend 2 000 pompes et 500 systèmes d’irrigation goutte à goutte, entre autres.
Du côté de l’exploitation minière, la société canadienne d’extraction d’or Kinross a investi 55 millions de dollars dans le solaire pour alimenter sa mine de Tasiast en Mauritanie. À mesure que l’industrie minière se développe dans la région, les acteurs devraient se tourner vers l’énergie solaire pour alimenter leurs opérations.