Durant la deuxième quinzaine du mois de Ramadan et à l’approche de l’Aïd El Fitr, tous les parents se mobilisent pour l’achat de nouveaux habits pour leurs petits. Les nouveaux habits de l’Aïd-el-fitr restent une tradition à laquelle on ne peut déroger et un ‘mal’ nécessaire pour ces parents, qui, malgré tout, trouvent toujours un moyen pour apporter la joie dans la vie de leur progéniture !
Cependant, Il a été remarqué que les prix des vêtements des enfants ont enregistré une hausse particulière. Des prix aberrants pour des marques de moyenne qualité, dépassant une centaine de dinars pour une petite robe de fillette ou pour une combinaison d’un garçon sans compter le coût des chaussures et des accessoires qui vont avec. Cela ne peut que pousser les acheteurs à trouver refuge dans le commerce parallèle sur les réseaux sociaux pour économiser.
Plus de choix sur la toile et des prix raisonnables
Les dépôts de vente, les vêtements de seconde main, et la vente en ligne se présentent désormais comme une autre alternative pour les consommateurs, qui peinent à trouver des articles correspondants à leurs budgets.
La forte émergence du commerce en ligne, sur les réseaux sociaux, a fait que plusieurs mamans passent leurs commandes, en ligne ou achetent de la fripe afin de faire des économies.
Dans des groupes Facebook ou encore sur des pages Instagram, les négociations des prix déjà en rabais, ont également démarré. Dans ces vitrines virtuelles du prêt à porter, les commerçants partagent les photos des tenues, font le descriptif de la marchandise, et l’affaire est conclue quand la livraison serait assurée.
Plusieurs inconvénients sont cependant à noter chez ces vendeurs en ligne, en dépit des éventuelles arnaques, les stocks sont limités, et il est impossible d’essayer les pièces avant de les acheter.
D’autres mères de familles avec des budgets plus restreints, optent pour la fripe pour acheter les vêtements de l’Aid.
Entre 400 et 500 dinars, le coût des vêtements par enfant
Le président de l’Organisation d’orientation des consommateurs, Lotfi Riahi, a annoncé que le coût moyen des vêtements de l’Aïd a augmenté cette année entre 10 et 15 pour cent, par rapport à l’année dernière. Le coût moyen des vêtements de l’Aïd pour les moins de six ans est estimé à 250 dinars, et ce coût augmente progressivement avec l’âge, jusqu’à 18 ans, pour atteindre environ 450 dinars.
Riahi a considéré ce coût comme très élevé par rapport au revenu familial moyen. Il a attribué l’augmentation des prix des vêtements de l’Aïd aux marques de vêtements, qui opèrent selon une politique d’exploitation sous le label d’origine, car « la plupart des produits de mauvaise qualité sont fournis à des prix bon marché et vendus à des prix gonflés ».
Il a souligné qu’il est temps de plafonner les marges bénéficiaires, de limiter la hausse des prix de détail, d’une part, et d’encourager et protéger les produits tunisiens, d’autre part, et de limiter l’offre intensive du prêt-à-porter et redonner de l’éclat aux produits industriels tunisiens.
A cause de la hausse du coût de la vie en Tunisie, l’inflation et la dégradation du pouvoir d’achat, ces dépenses essentielles pour l’Aïd al-Fitr, pèsent désormais lourd sur les budgets des ménages.
Une période difficile semble attendre les Tunisiens côté finances. Avec des pénuries redondantes des produits alimentaires de base, les citoyens sont de plus en plus préoccupés par cette crise sans précédent dont les ressorts ne datent pas d’aujourd’hui.
