La Tunisie abritera les 2 et 3 juillet 2024, la troisième édition des rencontres « Tunisia Africa Business Meetings (TABM). Y sont attendus près de 300 entreprises tunisiennes exportatrices et environ 150 importateurs représentant une trentaine de pays de l’Afrique subsaharienne.
Ces rencontres offriront l’opportunité aux entreprises tunisiennes exerçant dans dix secteurs dont, les TIC, les services, le textile ainsi que les industries pharmaceutiques et agroalimentaires, de rencontrer les principaux acteurs économiques du marché africain subsaharien, a précisé le président directeur général du CEPEX, Mourad Ben Hassine, ajoutant que « nous tablons sur plus 2500 rencontres B2B entre les entreprises tunisiennes et les importateurs subsahariens au cours de cette édition ».
Il a expliqué que l’objectif ultime de ce rendez-vous conférence est de stimuler le commerce intra-africain, et ce, en tirant profit des accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
Et d’assurer qu’en 2023, les exportations tunisiennes vers les pays de l’Afrique subsaharienne ont atteint 1528,4 millions de dinars, contre
1541,6 MD en 2022 enregistrant ainsi une légère baisse de 1%, selon le CEPEX. La part de ces exportations vers les pays de l’Afrique subsaharienne a atteint 3,5% du total des exportations.
Le Cameroun, pays d’honneur de cette 3e édition
Ben Hassine a encore indiqué que le Cameroun sera le pays d’honneur de cette troisième édition, expliquant que ce choix a été motivé par plusieurs raisons dont le nombre important des participants camerounais (ministres, structures professionnelles et importateurs) à ces réunions, outre le fait que la première expédition de marchandises tunisiennes sous l’accord ZLECAf a été menée avec le Cameroun.
Et de mentionner que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 122,4 MD en 2023, soit une hausse de 6% par rapport à 2022, précisant que les exportations des produits tunisiens vers le Cameroun ont augmenté de 10% en 2023.
Cette nouvelle édition de TABM sera organisée avec le soutien du projet « Promotion des activités d’exportation vers de nouveaux marchés de l’Afrique Subsaharienne » (PEMA II), initié sous le mandat du ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ, en coopération avec le Ministère du Commerce et du Développement des Exportations et le CEPEX.
Un programme multi-donateurs
Pour sa part, Lisa Menucha, Cheffe de projet PEMA II auprès de la GIZ, a précisé que ce projet vise à renforcer l’accès des PME tunisiennes aux nouveaux marchés de l’Afrique subsaharienne et à soutenir le CEPEX dans ses efforts de pénétration et de développement des exportations vers ces marchés.
Elle a indiqué que PEMA II a permis d’accompagner plus de 700 entreprises en Tunisie, leur permettant de bénéficier notamment, de divers types d’accompagnement à l’export pour améliorer leurs capacités d’exportation vers l’Afrique subsaharienne.
Depuis 2021, a-t-elle dit, les entreprises ont mis en œuvre près de 400 projets d’exportation générant plus de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires rien qu’en 2023, et créant 219 nouvel emplois dans le processus.
D’autre part, le Programme de Ponts de Commerce Arabo-africains (AATB) initié par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) figure aussi parmi les partenaires du Cepex dans l’organisation de cette édition.
Il s’agit un programme multi-donateurs, couvrant les pays et organisations membres arabes et africains, dont l’objectif est de promouvoir et accroître la collaboration entre les pays arabes et africains en matière de commerce, d’investissement, d’assurance et d’infrastructure.
Et de préciser qu’il a pour but d’améliorer les outils de renforcement des capacités existants et de soutenir le financement du commerce et l’assurance-crédit à l’exportation.
Destiné à favoriser l’intégration économique et la croissance durable, le programme est axé sur les industries manufacturières, les intrants agricoles et les industries pharmaceutiques et de la santé, tout en étant suffisamment dynamique pour intégrer d’autres secteurs (…).