Après le massacre de plus de 40 personnes dans la nuit de mercredi à jeudi par des rebelles présumés des ADF, affiliés au groupe Etat islamique (EI), seuls de rares rescapés hantent le village de Mukondi dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les proches de Kabuo Tsongo, cultivatrice de 40 ans, ont été tués devant ses yeux, elle a survécu au massacre avec des coupures et un bras fracturé :
« Ils étaient venus comme des visiteurs… Nous leur avons même souhaité la bienvenue. Ils nous ont ensuite ordonné de quitter la maison. Nous avons demandé quel était le problème pensant qu’il s’agissait de simples paysans. Et là j’ai été j’ai été traînée, poussée brutalement dehors, et frappée au visage à coup de machette », raconte-t- elle.
Mukondi, est désormais un village fantôme. Son chef Deogratias Kasereka explique que les assaillants ont sillonné le village durant toute la nuit, brûlant des maisons, et tuant délibérément de sang-froid les villageois.
« Ils ont brulé les maisons, et ont tués les gens avec des armes blanches et des machettes, aucun coup de feu n’a retenti « , précise le chef du village, Deogratias Kasereka.
Le groupe rebelle islamiste ADF est à l’origine composé de rebelles ougandais majoritairement musulmans qui ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RD Congo, où ils sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils.
