Le gouvernement congolais durcit le ton contre l’ancien président Joseph Kabila et ses proches. Après l’annonce de la suspension des activités de son parti, le PPRD, sur toute l’étendue du territoire, plusieurs arrêtés ministériels ont été pris, selon RFI. Des procédures sont en cours pour aller plus loin, avec des conséquences sur les biens, les comptes bancaires et la liberté de circulation de plusieurs personnalités politiques.
Les arrêtés ministériels ont été signés par le ministre de l’Intérieur pour formaliser la suspension des activités du PPRD sur toute l’étendue du territoire national. Selon les informations recueillies par RFI, d’autres partis politiques pourraient également être concernés. Il s’agit, dans un premier temps, d’une mesure préventive, renseigne-t-on.
Le parquet compétent devra se prononcer dans un délai de quinze jours sur chacun des cas, disent des sources gouvernementales. « Kabila est astreint à des obligations par son statut d’ancien président. Nous sommes l’État, nous avons nos services. Il est sorti du pays clandestinement et est rentré clandestinement », affirme une source gouvernementale.
Un haut responsable politico-sécuritaire congolais va plus loin : « À part Joseph Kabila, nous savons qu’il y a d’autres acteurs politiques connus qui ont des mouvements de Kigali et de Goma ».
Du côté du ministère de la Justice, on annonce que des procès seront lancés dans les prochains jours. « Tous les biens identifiés, avoirs et comptes bancaires seront concernés par la saisie. Des personnes ont été identifiées. Ils ne pourront pas quitter, jusque-là, le pays. Il y aura des procès », a déclaré à RFI le ministre de la Justice.
RDC: Le gouvernement durcit le ton contre l’ancien président Joseph Kabila et ses proches
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