AccueilLa UNERedémarrer les projets bloqués : Par où commencer ?

Redémarrer les projets bloqués : Par où commencer ?

« Le nouveau gouvernement présidé par Mehdi Jomaa est appelé d’accélérer la mise en place d’un programme permettant la réalisation rapide de plans d’aménagement urbain, l’entretien de l’infrastructure de base dans les régions intérieures et dans les zones industrielles, a déclaré Salah Dhehibi, un expert économique dans une déclaration accordée à Africanmanager.

En réaction aux promesses de Mehdi Jomaa en matière de la mise en place d’un plan économique axé sur la relance des projets bloqués et le développement des régions intérieures, l’expert économique s’est dit optimiste du nouveau gouvernement, soulignant à ce propos les signaux indiquant la réaction positive de la bourse notamment avec l’annonce de la composition du nouveau gouvernement, ce qui préfigure une amélioration économique imminente .

Selon l’expert, la relance de l’économie tunisienne est tributaire de l’instauration de la sécurité et de la mise en place d’une politique transparente et claire. « Nous devons relancer les travaux d’infrastructure (parachèvement des travaux des autoroutes, ports, transport…), dans le but d’inciter les investisseurs étrangers à s’implanter dans les régions intérieures . Le nouveau gouvernement doit préparer une feuille de route basée sur le lancement et la révision des travaux de modernisation et de rénovation de ses infrastructures routières. Il est temps de parachever l’exécution des projets bloqués et l’accélération de la mise en ouvre des nouveaux projets, compte tenu de leur importance pour favoriser la création d’emplois et booster les activités économiques.», a-t-il expliqué.

Sur un autre volet, l’expert a passé en revue l’importance de la facilitation de l’octroi de micro crédits pour la création de nouveaux postes d’emploi notamment dans les régions démunies« Les micro crédits , sont un créneau porteur et dont l’efficacité a été prouvée . Ce genre de projets permet de créer plus de 50 mille postes d’emploi, a-t-il affirmé.

De nombreux projets sont encore bloqués

Force est de constater que plusieurs projets publics sont encore bloqués, c’est le cas de six projets d’investissement agricole dans le gouvernorat de Siliana. Selon le ministère de l’agriculture ces grands projets peuvent, pour peu qu’ils soient agréés, créer 35 à 40 mille emplois qui sont bloqués non pas par ledit département mais par des interprétations de juristes concernant le lancement d’appels d’offres pour leur cession.

De même, 112 projets qui représentent 65% des projets programmés, au titre de l’année 2012, dans le gouvernorat de Nabeul, sont encore bloqués. Le blocage de l’exécution de ces projets résulte de l’opposition des citoyens à la réalisation de 12 projets, dans les domaines des routes (6 projets), de l’électricité (3 projets), de l’enfance et l’assainissement (2 projets), auxquels plus que 65 millions de dinars ont été mobilisés, relève l’administration régionale du développement à Nabeul.

En effet, les travaux de construction du barrage de l’Oued El Kébir, dans le gouvernorat de Gafsa, entamés en mars 2012, progressent à un rythme lent, ne dépassant pas les 10 % .Cette lenteur est due à l’arrêt du chantier, en raison des procédures de régularisation de la situation foncière du terrain.

Pour le secteur industriel, les travaux du projet de la zone industrielle Ennahli (Ariana), prévu dans le cadre du partenariat avec le groupe turc « Ostim » avance d’une manière très lente. Il s’agit d’un méga projet à même de donner un nouvel élan économique à la région et à créer des postes d’emploi.

Il s’agit également de retard monstre (deux ans) qu’accuse le projet de « Royal Drinks », et les autorités régionales et les lobbies de l’agroalimentaire, manœuvrent pour qu’un projet de cette importance ne soit pas réalisé dans la localité du Krib, gouvernorat de Siliana. Ce projet dont l’ investissement est estimé à 60 MDT, est capable de créer 2000 emplois.

En ce qui concerne le secteur des autoroutes, les travaux de réalisation de l’autoroute Sfax/Gabés que réalise l’Etat tunisien, depuis avril 2010 moyennant des fonds estimés à 817 millions de dinars (MDT) sont, totalement, en suspens au niveau de trois de ses six tranches, à cause de problèmes fonciers (la non-régularisation de certains dossiers de terrains).

N.B.T

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