Les tensions croissantes autour de l’Iran et les violences israélo-palestiniennes devaient être au cœur d’une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est arrivé jeudi soir à Paris.
Netanyahu devait discuter « de l’effort international pour arrêter le programme nucléaire iranien et des moyens de renforcer et d’étendre les accords d’Abraham » normalisant les relations entre Israël et certains pays arabes, selon l’ambassade israélienne à Paris.
Selon l’Elysée, le président Macron « exprimera une nouvelle fois la solidarité de la France avec Israël face au terrorisme », « rappellera la nécessité pour tous d’éviter des mesures susceptibles d’alimenter l’engrenage de la violence et exprimera sa disponibilité à contribuer à la reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens ».
D’autre part, Netanyahu « est en train d’abattre la carte ukrainienne » de son jeu, négociant ainsi un changement de posture israélienne sur l’Ukraine en échange d’un soutien européen sur l’Iran.
Il a annoncé mercredi ce qui semble être un important changement de stratégie, en se disant désormais prêt à envisager de fournir des armes à l’Ukraine.
Jusqu’ici, Israël avait pris soin de rester neutre, notamment à cause de la présence de l’armée russe déployée en Syrie, donnant un levier à Moscou.
Israël doit notamment prendre en compte la présence dans ce pays voisin de systèmes anti-aérien russes, menaçant ses opérations militaires aériennes au-dessus de la Syrie.