AccueilLa UNERidha Saïdi à Africanmanager : « La situation des entreprises publiques est...

Ridha Saïdi à Africanmanager : « La situation des entreprises publiques est critique et pas de recrutements en 2014 »

« La situation des entreprises publiques demeure critique », a déclaré Ridha Saïdi, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des dossiers économiques, dans une interview accordée à Africanmanager. Et de souligner que le problème des sociétés publiques est déjà posé en ces termes, depuis l’année 2011. « Il y avait des sociétés qui fonctionnent avec des milliers de salariés », a-t-il dit, évoquant le cas de la société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) dont l’effectif est passé de 10 mille, en 2010, à 14 mille agents après la Révolution. « Les augmentations salariales aux alentours de 6 ou 7%, ont constitué un lourd fardeau pour les entreprises publiques, aggravé par la crise économique dans laquelle la Tunisie est actuellement enlisée », a-t-il expliqué.

Ridha Saïdi a affirmé que le gouvernement est en train d’étudier la situation économique et financière de ces entreprises cas par cas, faisant remarquer, cependant, qu’il n’y aura plus de recrutements en 2014 : « On va juste remplacer les postes vacants et abandonner la politique de recrutement suivie en 2011, 2012 et 2013 et qui a été à l’origine de la situation déficitaire que vivent les entreprises tunisiennes, soulignant que « La maîtrise du déficit » sera le slogan du budget de l’année 2014 ». A vrai dire, les entreprises publiques peinent à remonter la pente. Les difficultés s’accumulent et s’entassent de jour en jour. 60% des entreprises tunisiennes sont déficitaires, un chiffre qui illustre l’état actuel du secteur économique dans le pays.

Evoquant la décision de la BAD, du FMI ou encore de la Banque Mondiale, de réduire ou d’annuler leurs crédits à la Tunisie, Ridha Saïdi a précisé que les discussions vont reprendre bientôt avec le FMI. Une délégation viendra, dans quelques jours, en Tunisie, pour discuter les engagements du pays dans les réformes et la maîtrise de la situation économique et financière. Selon lui, une autre délégation de la Banque Mondiale, sera, également, en Tunisie, au cours de la semaine prochaine, pour discuter un appui budgétaire de la banque à l’économie tunisienne : « On espère arriver à un accord de financement de 250 millions de dollars. Cela va nous donner un souffle en termes de financements extérieurs », a-t-il assuré.

Le ministre chargé des dossiers économiques a indiqué que les négociations sont, également, en cours avec les responsables de la Banque Africaine de Développement (BAD), pour la poursuite du soutien à l’économie tunisienne, précisant que la réussite du Dialogue national aura un impact très positif sur les négociations avec les bailleurs de fonds.

S’agissant de la situation économique et financière du pays, Ridha Saïdi, a affirmé, que la situation n’est pas critique, mais plutôt l’économie tunisienne fait face à plusieurs difficultés qui sont, selon lui, surmontables. Et de préciser que le gouvernement s’attelle à la préparation de la nouvelle loi des finances pour l’année 2014, qui est soumise, selon lui, à des pressions sur le plan du recouvrement et du financement, soulignant, par contre, qu’un déficit budgétaire aux alentours de 7% et un taux d’endettement de 49%, restent acceptables.

Ridha Saïdi a affirmé, dans ce cadre, que le secteur agricole a accusé une croissance négative pour les 10 premiers mois de l’année 2013 : « On espère que l’année 2014 sera meilleure pour ce secteur prioritaire. Concernant le secteur du tourisme, il a dit : « on a voulu relever le défi durant l’arrière-saison. J’espère que l’on terminera l’année 2013 avec une croissance positive ».

Le seul secteur ayant enregistré une croissance positive est celui de l’industrie, notamment les industries manufacturières, et ce malgré les problèmes du secteur des phosphates et des mines, tandis que le secteur des télécommunications et du transport ont connu une croissance acceptable.

Pour ce qui est des échanges commerciaux, il a fait savoir que la Tunisie a enregistré un déficit remarquable, mais le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré pour atteindre 71%. Et d’assurer enfin que le déficit de la balance commerciale pourrait être maîtrisé surtout que les réserves en devises ont atteint 104 jours d’importations.

Khadija Taboubi

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -