Le parti au pouvoir au Royaume-Uni vient de subir une sévère défaite lors de deux élections partielles face au parti travailliste. Celui-ci prend donc une large avance en vue des élections générales attendues l’année prochaine, à moins que des élections anticipées n’aient lieu à la faveur de cette avancée du Labour.
Est-ce le temps du renouveau pour le Labour ? C’est en tous les cas de mauvais augure pour le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, rapporte notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher. Des élections générales sont prévues l’an prochain et le Labour est crédité d’une large avance par les sondages.
Les travaillistes ont remporté une victoire inattendue à Tamworth et dans le Mid-Bedfordshire, au centre de l’Angleterre, en renversant la majorité de 19 000 électeurs conservateurs. La candidate travailliste, Sarah Edwards, a remporté avec 1.316 voix d’avance le siège de Tamworth, dans le centre de l’Angleterre, autrefois assuré aux conservateurs qui y disposait d’une large majorité depuis le dernier scrutin. Et les conservateurs ont perdu de 1.192 voix le siège de Mid-Bedfordshire (centre de l’Angleterre) qu’ils avaient remporté de 24.664 suffrages en 2019. Il s’agit de la défaite la plus cuisante pour les conservateurs lors d’une élection partielle depuis 1945.
En effet, selon un sondage YouGov, seulement 44 % des électeurs conservateurs issus de la classe ouvrière pensent maintenir leur vote aux prochaines élections.