L’ancien ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Gordon Gray, a exhorté le président de la République , Kais Saied, à ne pas s’inspirer de l’ancien président Ben Ali, notant que le dirigeant tunisien en exercice a un mépris pour les institutions démocratiques et pour l’économie.
« En août, j’ai averti que Saied semblait marcher sur les traces de Ben Ali et j’ai exprimé mon espoir qu’il ne continuerait pas lui emboîter le pas. Le mépris de Saied pour les institutions démocratiques et son désintérêt pour l’économie montrent que ces espoirs étaient mal placés », a écrit Gray sur Twitter.
Gray, un diplomate américain de haut rang, a été nommé en novembre 2009 ambassadeur des États-Unis en Tunisie par le président Barack Obama et a quitté son poste en 2012, un an après l’éviction de l’ancien président tunisien Ben Ali lors du premier soulèvement du Printemps arabe qui a balayé la région.
Les relations entre la Tunisie et les États-Unis ont atteint leur plus bas niveau sous le dirigeant tunisien Saied, depuis le 25 juillet, après qu’il s’est emparé des principaux pouvoirs et a suspendu le parlement, rappelle le site North Africa Post, ajoutant que Washington a retiré la Tunisie des pays démocratiques à la suite des décisions de Saied , le 25 juillet.
En octobre, le Sénat a subordonné l’aide militaire à la Tunisie au retour des valeurs démocratiques. La commission des crédits du Sénat a expliqué, dans un projet de loi, que l’octroi de crédits à la Tunisie serait soumis à plusieurs conditions.
Selon la proposition de loi, le secrétaire d’État américain doit présenter un rapport (dans les 45 jours) aux commissions des crédits du Sénat et de la Chambre des représentants.
En septembre, le sénateur démocrate Chris Murphy a appelé le président tunisien à ramener le pays dans le giron de la démocratie et à mettre rapidement fin à l’état d’exception ence.
Saied a défendu sa décision et affirme qu’elle vise à assainir le système.