Santé: Essid affirme que tous les fraudeurs seront poursuivis

Le Chef du gouvernement de gestion des affaires courantes Habib Essid a affirmé, lundi, que « la santé du Tunisien occupe la plus haute attention », et que « toute personne qui s’avèrera impliquée dans des actes de fraude ou de négligence sera poursuivie ».
Essid s’exprimait lors d’un entretien, à la Kasbah, avec le ministre de la Santé Said Aïdi qui l’a informé des mesures prises à l’encontre des cliniques privées et des hôpitaux publics impliqués dans l’affaire des stents périmés.
Il a, par ailleurs, pris connaissance des dispositions prises par le ministère de la Santé pour trouver une solution radicale à la situation sanitaire dans la délégation de Ghannouch, dans le gouvernorat de Gabès; et ce en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, ainsi que les autorités régionales et locales.
La situation environnementale et sanitaire s’aggrave dans la délégation de Ghannouch, causant la propagation d’épidémies, notamment la fièvre typhoïde. Selon des sources locales, 24 cas ont été enregistrés en une semaine. Les habitants ont organisé un large rassemblement de protestation, le 2 août, pour demander aux autorités des mesures urgentes.
L’affaire des stents cardiaques périmés a éclaté en mai dernier, lorsqu’une équipe de contrôle médical de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a découvert que du matériel périmé a été implanté sur plusieurs malades. Le dossier a été confié au procureur de la République.
La semaine écoulée, le ministre de la santé, Saïd Aïdi, a annoncé que les premiers résultats de l’enquête menée par la direction de l’inspection générale relevant de son département ont révélé l’implication de 14 cliniques de différentes régions du pays et 49 médecins dans cette affaire, au 1er août courant. L’enquête a également révélé que ces stents ont été implantés sur 107 patients. Samedi dernier, le ministère de la santé a annoncé l’implication de l’hôpital de Sahloul, à Sousse, où deux cas ont été recensés.