Trois personnes ont été placées en détention à Sfax pour avoir reçu un financement étranger à travers des transferts financiers destinés à la migration irrégulière, la traite des personnes et le passage clandestin de migrants, a indiqué la direction générale de la sécurité nationale.
L’enquête a été confiée à la direction régionale des recherches économiques et financières, relevant de la direction de la police judiciaire, pour enquêter sur la suspicion de financement étranger destiné à la migration irrégulière, la traite des personnes et le passage clandestin de migrants, indique un communiqué publié, vendredi, par la direction générale de la sécurité nationale.
Cette enquête fait suite à un rapport de la Commission tunisienne des analyses financières, qui a révélé des transferts financiers suspects reçus par un citoyen tunisien dont le montant s’élève à environ 14 802 dinars sur une période de quatre mois (de mars à juin 2024), en provenance de pays africains via des systèmes de transfert d’argent tels que « MoneyGram » et « Western Union ».
L’enquête a révélé que la société pour laquelle travaille la personne concernée avait reçu près de 530 mille dinars à travers des transferts semblables en 2023 et 2024 sans avoir effectué les déclarations fiscales nécessaires ni présenté de documents ou de justificatifs concernant l’utilisation de ces fonds.
Selon les déclarations des employés de l’entreprise, ces montants sont dépensés en espèces afin de dissimuler les revenus réels aux services fiscaux.
Trois employés de l’entreprise ont été placés en détention en raison de leur responsabilité financière et un mandat de recherche a été émis à l’encontre du représentant légal de l’entreprise.
Par ailleurs, un ordinateur appartenant à la société, utilisé pour la comptabilité des transactions financières via des transferts internationaux, a également été saisi.