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Slim Bésbès louvoie entre le « go » et le « stop » !

Pas de solutions miracles pour sortir de la crise ! Il n’y a ni de baguette magique, ni de recettes féériques pour faire tourner la machine économique. La Tunisie doit aller de l’avant et poursuivre sa politique budgétaire, en dépit de ses effets néfastes sur le citoyen. Rencontré, récemment, en marge d’une séance plénière à l’ANC, le conseiller auprès de la présidence du gouvernement, Slim Bésbès nous a précisé que la politique budgétaire adoptée par la Tunisie, durant les trois dernières années, est celle de « Go and Stop » et c’est le moment d’appliquer la deuxième phase de cette politique qu’est le « Stop », précisant que la mise en œuvre de cette politique demeure, aujourd’hui, une nécessité, voire une impérieuse obligation. Et de préciser que si le gouvernement ne fait rien aujourd’hui, la prochaine période sera plus douloureuse et plus menaçante.

Il a affirmé, en outre, que la Tunisie se trouve, actuellement, au terme d’un programme triennal qui a connu un certain glissement dans les dépenses et un épuisement relatif des réserves. Il a précisé que la Tunisie a fait le « Go » pendant les trois dernières années et que c’est le moment d’aller dans le « Stop », soulignant qu’il ne s’agit pas d’une politique d’austérité qui s’exprimerait , selon lui, à travers les grèves, le gel des salaires, les licenciements dans la fonction publique, et la remise en cause de la gratuité des services publics : « On n’en est pas encore là. On est tenu, simplement, de retenir les freins pour passer du « Go » au « Stop », a-t-il expliqué.

Nous ne sommes par dans une République bananière !

Il a souligné que la situation économique du pays n’est pas catastrophique : « Il faut être logique. Nous ne sommes pas dans une République bananière. Notre économie avant la Révolution et après se base toujours sur des fondamentaux. Nous avons également un système de finances publiques solide qui peut survivre aux difficultés passagères surtout en pleine phase de transition », a indiqué Selim Bésbès, ajoutant que la situation est un peu menaçante, mais pas catastrophique.

Il a précisé, en outre, que la grande catastrophe serait de ne pas se mettre au travail pour le bien de l’intérêt général, et que croiser les bras, imputer la responsabilité aux gouvernants et les accuser d’être à l’origine de cette dérive n’est pas la bonne solution.

Sur la loi des finances 2014, le conseiller a précisé que le projet est dans sa phase d’étude et fera l’objet de concertations, signalant que, parmi les préoccupations au titre de ce projet, figure la nécessité d’assurer les équilibres financiers et d’introduire les ajustements nécessaires pour qu’il soit au service des objectifs de cette période conjoncturelle qui nécessite, selon lui, la réalisation d’une manière plus manifeste des objectifs de la justice sociale mais également de la relance économique en stimulant l’investissement, l’emploi et surtout encourager l’exportation.

Appel à ne pas abuser de la justice !

S’agissant du fléau de la contrebande, il a fait savoir que plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de la loi des finances 2014, dans l’objectif de renforcer le contrôle, rétablir la sécurité et surtout affermir les sanctions à l‘encontre de ces éléments destructeurs.

Evoquant l’intention de certains experts économiques, à l’instar de Moez El Joudi, de porter plainte contre certains gouvernants pour leur responsabilité dans la détérioration de l’économie et leur gestion « calamiteuse » qui pourrait conduire le pays à une éventuelle faillite, Slim Bésbès a dit : « Nous sommes en démocratie, et la démocratie signifie aussi libre accès à la justice même contre les gouvernants. Nous avons de la confiance dans l’appareil judicaire et l’indépendance des juges ». Et d’ajouter : « Il ne faut pas démoraliser cette liberté par le recours abusif à la justice», a indiqué Slim Bésbés, estimant que celui qui a recours à la justice devra assumer les responsabilités qui en découleraient : « Il y a une loi et des dispositions régissant ce genre de recours », a-t-il ajouté.

Khadija Taboubi

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