Le clou de cette interview de Slim Riahi, en villégiature en France et qui faisait étalage de sa richesse, aura certainement été le SMS, que seul Sami Fehri a vu, et où l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed aurait en fait «acheté » le vote de l’UPL, parti de Slim Riahi, en faveur du ministre de l’Intérieur. L’affaire remonte au mois de juillet 2018, lorsque l’ARP accordait sa confiance au nouveau ministre de l’Intérieur avec 148 voix pour 169 présents.
Selon Slim Riahi, Lazhar Akremi et Sahbi ben Fraj lui auraient proposé de «fumer le calumet de la paix » avec Youssef Chahed. On s’est pour cela rencontré avant le vote. J’ai demandé au moins qu’on lève mon interdiction de voyage, en contrepartie du vote de mon parti en faveur du ministre de l’Intérieur Fourati ». Riahi, qui avoue ainsi avoir vendu le vote de son parti a montré à Sami Fehri une série de SMS, échangés avec Youssef Chahed, où ce dernier lui aurait enfin notifié que tout aurait été fait en réponse à ses demandes, et avec le fameux mot «Mriguel» qui signifie «C’est fait», concernant la levée de l’interdiction de voyage qui devait être un premier pas vers la liquidation de tout le dossier de Slim Riahi auprès de la justice. Qu’en disent toutes les personnes citées par Riahi ? Répondront-elles à ses accusations ? La justice enquêtera-t-elle sur cette affaire de «vente de voix », ainsi révélée par Riahi ?