AccueilLa UNESondage de la Banque mondiale : La vérité sur les concours des...

Sondage de la Banque mondiale : La vérité sur les concours des banques au profit des entreprises

La Banque mondiale vient de publier un opuscule sur l’économie tunisienne en 2020 basé sur des « sondages relatifs aux entreprises » (Enterprise Surveys) abordant de nombreux aspects de l’environnement des entreprises. Ces facteurs peuvent être accommodants ou contraignants pour les entreprises et jouent un rôle important dans la prospérité ou non du secteur privé d’une économie. L’institution financière internationale souligne qu’un environnement des affaires favorable est un environnement qui encourage les entreprises à fonctionner efficacement. De telles conditions renforcent les incitations pour les entreprises à innover et à augmenter la productivité – des facteurs clés pour le développement durable. Un secteur privé plus productif, à son tour, développe l’emploi et contribue aux impôts nécessaires à l’investissement public dans la santé, l’éducation et d’autres services.

Le document résume les résultats du sondage sur les entreprises pour la Tunisie. Des propriétaires et des cadres supérieurs de 615 entreprises ont été interrogés entre septembre 2019 et juillet 2020. Surtout, les enquêtes sur les entreprises fournissent des indicateurs sur les sources des financements des entreprises et sur les caractéristiques de leurs transactions financières, tels qu’ils apparaissent à travers les réponses des personnes interrogées, le commanditaire du sondage ne devant être donc nullement comptable des opinions délivrées qui ne sont en aucun cas les siennes. Il en ressort qu’ « une dépendance excessive à l’égard des fonds internes peut indiquer une intermédiation financière potentiellement inefficace ».

L’opuscule présente deux indicateurs de l’utilisation des services financiers par les entreprises privées : le pourcentage d’entreprises disposant d’un compte chèque ou d’un compte d’épargne et le pourcentage d’entreprises disposant d’un prêt bancaire.

Le premier indicateur mesure l’utilisation des services de mobilisation des dépôts qui aident les entreprises à gérer leurs liquidités et leurs paiements. Le second indicateur mesure l’utilisation des services financiers du côté du crédit. La disponibilité du crédit permet de financer des projets qui, autrement, seraient limités par la réserve de fonds restreinte de chaque entreprise.

Le graphique 13 compare les différentes sources utilisées pour financer les immobilisations (investissements). Les investissements peuvent être financés par des sources internes, des banques, des crédits fournisseurs d’intrants ou d’autres sources, y compris des institutions financières non bancaires ou des réseaux personnels.

Il souligne que la part du financement bancaire des immobilisations a connu une très forte croissance (plus de 50%) en Tunisie comparé à la dernière enquête menée par la Banque mondiale en 2013. Cette part est aussi de 50% supérieure en Tunisie que dans les autres pays de la région MENA. Ces faits sont en total contradiction avec la thèse développée dans une contribution publiée sur un média de la place selon laquelle la politique monétaire de la Banque Centrale donnerait lieu à des effets d’évictions sur le financement bancaire des investissements des entreprises.

D’autre part, il ressort de cette enquête que le pourcentage d’entreprises utilisant le financement bancaire pour financer leur fonds de roulement est nettement plus élevé en Tunisie (42%) que dans la région MENA (27%) ou dans le monde (30%).

De même, le pourcentage d’entreprises disposant d’un compte bancaire est considérablement plus élevé en Tunisie (97.5%) que dans la région MENA (79.5%) ou dans tous les pays disposant de données ES (88.6%). On apprend aussi que le pourcentage d’entreprises dont la demande de prêt a été rejetée est plus faible en Tunisie (6.8%) que dans les pays de la région MENA (12.2%).

S’agissant de la corruption, son incidence (pourcentage d’entreprises faisant l’objet d’au moins une demande de paiement informel) est plus faible en Tunisie (11.9%) que dans la région MENA (16.5%) ou dans tous les pays du monde couverts par l’enquête (16.3%)

Enfin, la mesure de la profondeur de la corruption (% des transactions publiques où un cadeau ou un paiement informel a été demandé) est plus faible en Tunisie (10.4%), que dans la région MENA (14.4%) ou dans les tous les pays du monde couverts par l’enquête (12.7%).

Le graphique 19 du sondage fournit un indice composite de la corruption, l’incidence des pots-de-vin, qui reflète le pourcentage d’entreprises ayant fait l’objet d’au moins une demande de paiement de pots-de-vin dans le cadre de six transactions différentes, notamment le paiement de taxes, l’obtention de permis ou de licences et l’obtention de raccordements aux services publics.

- Publicité-

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -