AccueilLa UNETabboubi dit non au «Plan B» de Bouden

Tabboubi dit non au «Plan B» de Bouden

« قلو وخر…وخر…قلو ضهر البهيم أوفى » disait un dicton tunisien. Manifestement, le gouvernement Bouden est arrivée dans un cul- de-sac, et n’a plus qu’un plan d’austérité à présenter aux citoyens qu’il gouverne.

« [Je n’ai à offrir que] du sang, du labeur, des larmes et de la sueur », soit en anglais : « I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat », est une phrase célèbre prononcée par Winston Churchill, le 13 mai 1940, dans son premier discours devant la Chambre des communes britannique. Plus de 80 ans après Churchill, mais comme lui en temps de guerre, quoiqu’économique, Nejla Bouden aurait imaginé de lui emboîter le pas, en imaginant un « plan B » à son incapacité à mobiliser les ressources financières au budget de son premier mandat.

  • Le « Plan B » top secret de la cheffe Bouden

Ce « plan B » au FMI, et à la dette comme le disait sa conseillère Samia Kaddour, Bouden ne l’a pas présenté directement aux intéressés qui seront, peut-être et en fin de compte, acculés à l’accepter, mais essaie de se couvrir par un accord improbable du syndicat ouvrier. « Au cours de la réunion du samedi, on nous disait que la situation est plus que très difficile, au bord de l’asphyxie, qu’on n’a même pas de quoi payer les salaires. Pourquoi nous le dire dans les bureaux fermés ? Pourquoi n’allez-vous pas le dire au peuple ? Dites-lui la vérité des choses, il vous respectera, et qu’on dise qui est responsable de cette situation », disait récemment le boss de l’UGTT à Sfax, Noureddine Tabboubi, qui sortait ainsi de l’obligation de réserve et révélait une partie du contenu de sa réunion avec le gouvernement, pointant par la même le refus de communiquer de la cheffe du gouvernement du chef de tout l’Etat.

  • « Je ne reculerai pas, même si mon père sortait de sa tombe pour le demander »

Et Tabboubi de s’étonner que contrairement à cela, des responsables disent toujours que tout va bien et que la Tunisie n’a pas de problèmes à payer les salaires de ses fonctionnaires. « Or, ce qu’on nous propose, c’est de baisser la masse salariale de 10 %, de geler ces salaires pendant cinq années, de privatiser une partie du secteur public, sans oublier la compensation ». Et Tabboubi de s’écrier alors « Vous voulez que l’UGTT ruine les familles tunisiennes et renonce (يتنازل عن مصداقية التفاوض) au principe de la crédibilité des négociations ? Je vous le dis clairement, nul ne se mettra en travers de l’UGTT, et je ne changerai pas d’avis même si mon père sortait de sa tombe pour me le demander, car je ne crois plus au mensonges des politiciens ». Manifestement donc, la Centrale syndicale ouvrière dit non au plan d’austérité que proposerait, à son corps défendant, le gouvernement Bouden qui se retrouve ainsi pris au piège, entre la réalité de la situation financière qu’il ne veut pas dire aux Tunisiens, le chef de tout l’Etat qui ne cesse de répéter qu’il y a de l’argent dans le pays, et les déclarations tranquillisantes répétées de ses responsables, quant à la capacité de l’Etat à honorer ses dettes et ses engagements. Bouden est d’autant plus prise au piège que le patron des patrons Samir Majoul aurait déjà assuré à Tabboubi, qui l’a ainsi dit à Sfax, être prêt à signer un accord d’augmentations salariales pour tout le secteur privé.

  • Le triste vrai parallèle de Taoufik Rajhi

Dans un récent Post fb, l’ancien ministre parti faire la consultance au Liban, faisait un parallèle entre les situations des deux pays.

« Pour le premier, il faudrait (i) une unification du taux de change avec une mutualisation des pertes entre Etat, banques et déposants (ii) Résolution du problème de l’électricité vu que la compensation de l’hydrocarbure a disparu (iii) une loi de Finance 2022 avec une trajectoire de consolidation budgétaire jusqu’au 2025 et (iv) une refonte totale de la politique de change de la banque centrale. 

Pour le second, il faudrait (i) tout de suite un ajustement d’au moins de 2% du PIB en 2022 (ii) une LF 2022 avec une trajectoire de consolidation budgétaire de trois ans reposant sur (a) maîtrise de la masse salariale dans ses deux composantes ( salaire et effectif), (b) réforme de la compensation des produits de base, (c) application stricte de la règle d’ajustement des produits de l’hydrocarbure, (d) réforme des entreprises publiques budgétivores et (iii) une interdiction de la planche á billets.

Des diktats vous dites! Oui á défaut de prise de conscience nationale. D’autres solutions? Oui l’endettement si c’est encore possible et la planche à billets. Sinon? L’enlisement, la pauvreté, le chômage, l’inflation pour les deux et le défaut de paiement pour le second puisque le premier y est déjà ». A tous donc de choisir entre être au Liban ou rester à Tunis !

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1 COMMENTAIRE

  1. ce syndicaliste il doit prendre les règnes du pouvoir s’il est capable de faire sortir le pays et sa population de sa pire crise économique financière sociale sanitaire et son endettement extérieur et intérieur et de mettre le pays au travail et à la création de l’emploi et de la richesse plutôt de réclamer des augmentations des salaires sans augmentation de productivité impliquant une hausse du déficit public insupportable .

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