AccueilLa UNEDeux femmes et un même discours… toujours aussi flou!

Deux femmes et un même discours… toujours aussi flou!

La cheffe du gouvernement tunisien ne parle pas, elle fait parler les autres en son nom. Nejla Bouden , qui avait raté le coche vendredi dernier devant les chefs d’entreprises à Sousse pour leur expliquer le programme économique de son gouvernement, a missionné une de ses conseillères pour en dévoiler quelques traits, toujours sans trop en dire, alors qu’il ne restait plus que quelques jours pour le passage à l’an 2022. Une année qui sera, comme sa précédente, placée sous le signe de l’absence de transparence gouvernementale la plus complète quant à ses plans pour sortir la Tunisie  du marasme économique et la crise financière, où le chef de tout déplaçait déjà allègrement le pays du « Titanic au radeau de la méduse ». Et, Faute de grives, on mange des merles, dit le proverbe. Faute d’avoir ce que l’on souhaite, il faut se contenter de ce que l’on a.

  • Bouden aurait-elle fait son deuil du FMI ?

A ce titre, c’est Samia Charfi Kaddour, conseillère de la cheffe du gouvernement, qui a déclaré que « la solution à la crise financière que connaît la Tunisie ne s’arrête pas à la clôture du budget 2021 ou à la préparation de celui de  2022, mais passe plutôt par l’innovation et la mise en place de moyens efficaces pour arrêter l’hémorragie ». Ndlr : Un ancien chef de gouvernement disait déjà cela en 2020. Il avait été dégagé, sans y arriver.

Dans un discours, prononcé au nom de la cheffe du gouvernement, Nejla Boden, mardi 14 décembre 2021 à Gammarth à l’occasion de l’ouverture de la réunion annuelle des contrôleurs des dépenses publiques 2021, Kaddour a expliqué que « la solution ne réside pas non plus dans le recours à des sources d’emprunt internes ou externes directement auprès de la Banque centrale ou du marché financier, mais plutôt dans la limitation des emprunts et dans la recherche d’un équilibre entre les ressources et les dépenses de l’État ».

Devrait-on ainsi comprendre que Nejla Bouden aurait déjà fait son deuil de l’accord avec le FMI qu’elle confirmait pourtant à Sousse, ainsi que d’un recours à la BCT pour financer son budget ? Sinon, d’où compte-t-elle se procurer les Milliards DT nécessaires ?  Dans les poches de ses concitoyens contribuables ?

  • Bouden reconnaît le désastre de l’endettement

La conseillère de Bouden, qui parlait au nom de la cheffe du gouvernement, a reconnu que l’endettement total en dinars a doublé quatre fois au cours de la dernière décennie, passant de 25 milliards de dinars en 2010 à 100 milliards de dinars en 2020, et le service de la dette publique a également doublé de plus de trois fois au cours de la même période, ce qui a pesé sur le budget et affecté d’importants soldes au cours des années à venir.

Elle a souligné que « l’État n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de rationaliser davantage les dépenses publiques depuis de nombreuses années et ses efforts incessants pour renforcer  ses capacités économiques dans les années à venir, d’autant plus que les partenaires traditionnels de la Tunisie connaissent actuellement une période de reprise économique suite à la pandémie, similaire à la France, dont le taux de croissance a dépassé 6 % ».

  • « Encore des mots, toujours des mots (…). Caramels, bonbons et chocolats ! »

La conseillère de la CdG a aussi indiqué que « le gouvernement travaillera à la relance de l’économie en redémarrant le plus rapidement possible les différents mécanismes de production, en augmentant rapidement la valeur ajoutée de divers produits et en encourageant intensément la création de projets pour le compte privé dans diverses régions de la République ». Cela rappelle étrangement la fameuse chanson de Dalida qui disait « encore des mots toujours des mots, les mêmes mots (…). Des mots faciles, des mots fragiles c’était trop beau. Tu es d’hier et de demain ».

Au mois de septembre 2021, la production industrielle dans l’ensemble de l’industrie a enregistré une baisse de 0.7% en variation mensuelle après une augmentation de 2.2% durant le mois précèdent. Le chef de la puissante centrale syndicale que Bouden recevait samedi dernier, parlait pourtant d’augmentations salariales, et non d’augmentation de production et de productivité, et les ouvriers du phosphate et ceux du pétrolent menacent toujours la production !

  • Des pestiférés pour créer de la richesse ?

Les pieds non sur terre, Charfi Kaddour et Bouden Ben Romdhane affirment pourtant que le gouvernement « œuvrera également à créer les conditions de la production de richesses dans toutes les régions du pays par l’investissement, l’épargne et la recherche de nouveaux marchés, en soulignant la nécessité de faire coïncider tout cela avec la simplification des procédures administratives ».

Les deux dames de La Kasbah n’écoutent manifestement pas ce que dit leur chef Kais Saïed, à propos des hommes d’affaires, qui sont, à ses yeux, des « voleurs et spoliateurs des biens du peuple », qu’il menace de procès, leur propose une « réconciliation pénale », et voudrait les remplacer par des « entreprises citoyennes ». Quant à l’investissement, la guerre contre le « Fassed » menée par Saïed, n’a fait que transformer la Tunisie en un pestiféré des IDE et de l’investissement. L’instabilité gouvernementale et législative ont fait le reste. Ce que demande le secteur privé a été clairement dit par l’Utica. Mais l’Administration y reste réticente.

S’agissant de la  guillotine administrative, évoquée la semaine dernière par Nejla Bouden à Sousse, elle reste encore émoussée. Il n’y a pour cela que rappeler que la Tunisie reste le seul pays au monde à demander la signature légalisée, la copie certifiée conforme, la signature électronique presque non reconnue, ou encore la carte de paiement non reconnue dans les recettes des finances !

  • Qui est contre les réformes ?

Selon Kaddour qui parlait au nom de Bouden, « le gouvernement est déterminé à accélérer les réformes nécessaires et à suivre le rythme des transformations majeures dans le monde, telles que la transformation numérique et énergétique », indiquant que « la crise financière publique se poursuit et s’aggrave, et sa solution est liée à résoudre les crises du système économique et social qui ont atteint un degré sans précédent au cours des deux dernières années ».

Des indiscrétions qui nous sont parvenues de la réunion de samedi dernier entre l’UGTT et le gouvernement, font cependant état d’une réticence aux réformes, non de la part du syndicat, mais de la part du ministère des Finances. Peut-être que ce dernier n’avait pas l’argent des réformes, et comptait sur une réticence syndicale pour les renvoyer à plus tard.

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2 Commentaires

  1. Tant que le chef de l’UGTT, le bougre, n’est pas conscient de l’ampleur de la crise et demande encore des augmentations de salaires alors que les caisse de l’Etat son vide et que lq production est en baisse, tant que cet ignorant sème la zizanie sous prétexte de défendre les fonctionnaires et les employés des entreprises qui souffrent du manque de commande et qui sont sur le bord de la faillite, tant qu’il ne comprend pas que l’Etat est en faillite, la Tunisie ne pourra jamais sortir de cette crise quelque soit le dirigeant du pays. Il faut rappeler que l’ancien secrétaire de l’UGTT a été mis en prison par Bourguiba pour faire avancer le pays. Pour celui là, il faut qu’il contribue à résoudre le problème financier avec le gouvernement et qu’il se calme, si non il aura le même sort, si non la Tunisie recule et rentre dans une spirale de guerre civile. et d’insécurité. Quant aux autres partis, ils ont été rejetés par le peuple et non par le Président KS car ce sont des voleurs et ne pensent qu’à leur propre intérêt, la nation qu’elle crève. La solidarité des tunisiens est un impératif, s’il faut diminuer le salaire de 10%, et renoncer à toute augmention salariale pendant 3 ans en attendant l’amélioration de la situation économique du pays, c’est la seule solution. Dans les années 70, les marocains ont droit à l’allocation touristique que l’équivalent de 10 dinars alors que le tunisien avait le droit à 50 dinars, soit 5 fois plus. A laid El Kébir, tous les marocains n’ont pas égorgé de moutons suite au discours de leur roi Hassen2, ils étaient solidaires du manque de devises pour importer le cheptel. Nous avec cette minable classe politique incompétente qui a gouverné et a trainé le pays dans ce désastre profond fait du bruit et demande au Président le concensus si non elle met les batons dans les roues, on les connait tous, ce sont des incompétents et que le peuple a décliné leur élection et les rejeter sans parler du Marzougui le falmeux tartour, un malade mental qui continue ce soir dans la chaine El Jazira de dénigrer encore le Président de la république et donner des mensonge à la TV , Ce faux docteur poursuivi par la justice tunisienne, n’a pas exercé la médecine depuis des années et qu’il ne connait rien de la médecine, c’est un faux jeton, un escro qui n’a pas été élu par le peuple et le peuple ne le reconnait pas.

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