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Tunis : 2ème épisode du «ministre qui refuse de recevoir les Anges, enfants autistes… (Vidéo)

Nous rapportions, dans une précédente News sous le titre du «le ministre qui refuse de recevoir les Anges (Enfants autistes) », le calvaire de 120 autistes, venus tenter de s’exprimer devant le ministre des Affaires sociales, de leur Etat, celui qu’ils croyaient être le leur aussi. Cette news semble avoir beaucoup dérangé le ministre et l’un de ses conseillers, un certain Moez Ben Dhia. Ce dernier téléphona à l’une de nos journalistes. Au téléphone, il traite le journaliste, père d’un des autistes présents et qui nous a relaté tous les faits, de «journaliste de merde».

Ensuite de quoi, le ministère des Affaires sociales décide d’envoyer un droit de réponse… à notre collègue Businessnews. Ledit droit qui ne remet aucunement tout ce qui a été dit sur nos colonnes, n’appelle de la part du ministère qu’un commentaire libellé en ces termes : «manque de clarté de vision chez les responsables de cette association qui auraient dû passer par les services concernés du ministère au lieu de ramener des enfants autistes – par surplus- à une heure où ils devaient être sur les bancs de l’école, en les exposant à tous les risques possibles sous une canicule insupportable » ! On croyait bien que le recours à ce genre de manigance était propre à la période Ben Ali, mais il s’avère que, malgré tout, certaines personnes continuent à faire usage de leur pouvoir pour instrumentaliser les personnes handicapées afin de détourner l’attention des parents et de l’opinion publique sur les vraies causes de leur échec». Il accuse, ainsi, les parents de ces 120 autistes, des handicapés de naissance, d’instrumentaliser leurs enfants [le vrai mot dit en arabe, par le ministre Khalil Zaouïa au père présent est celui de faire commerce de leurs enfants تصمصرو باولادكم ] d’être responsables de leur échec

Contacté par nos soins, Soufiene Ben Aissa, père d’un enfant autiste qui était l’unique parent à avoir rencontré le ministre, en compagnie du directeur de l’association, a confirmé la véracité et l’authenticité de tout ce qui a été écrit sur nos colonnes à propos de sa rencontre avec le ministre tunisien des Affaires sociales. «Au contraire, il a dit beaucoup plus que cela, comme lorsqu’il a déclaré que si ce projet va nous apporter des ennuis, on va simplement l’annuler et on récupèrera les 56 MD». Ainsi, sur un simple coup de colère d’un ministre d’un gouvernement transitoire, dans une coalition remise en cause par la grande majorité du peuple tunisien, 130 autistes (nombre exact), 23 employés et cadres iront «boire l’eau de la mer », comme disait une autre ministre de ce même gouvernement.

Et Ben Aissa d’ajouter, tout en confirmant ce qu’a dit Moez Ben Dhia à propos de son ancien salaire de 17.000 euros qu’il aurait quitté pour venir servir la Tunisie, que le ministre médecin Khalil Zaouïa lui a aussi dit que «ce n’est pas moi qui vous ai dit de faire venir les enfants. Si on était en France, le directeur de l’enfance vous aurait mis tous en prison». Il est vrai que l’un des parents avait, en effet, été agressé par l’un des agents de sécurité qui protégeaient le fauteuil du ministre. Abdelmoula Fraj se rappellera longtemps cette agression !

Pour l’affaire du déjeuner du ministre, le journaliste Ben Aissa que le ministre croyait venir pour une interview et dont il n’a pas apprécié la présence, est catégorique. La secrétaire du ministre lui a effectivement dit qu’il était en réunion, mais c’est une des femmes de ménage qu’il verra plus tard sortir du bureau du ministre, plateau du déjeuner du ministre à la main, alors que les enfants autistes attendaient de 8 h jusqu’à 14 heures sous un soleil tapant.

De son côté, le directeur de l’Association La Rose [ndlr : Pour l’anecdote, à leur entrée, le ministre se tourne vers l’un de ses adjoints et lui demande, c’est quoi cette affaire de la Rosa. C’est Ben Aissa qui le corrigera. La Rosa étant une pâtisserie bien connue et que le ministre a confondue avec l’association] (Voir vidéo)

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Hédi Bouallègue, nous dira que «le ministre était passé devant les enfant sans les voir. Il y a un mot qui a été dit par le ministre que le fait que vous veniez protester, cela ne changera rien». Il faut préciser ici que Hédi Bouallègue, n’était pas présent tout au long des péripéties de l’affaire, tout occupé qu’il était à essayer de discuter avec les responsables du ministère. Le témoin principal de toute cette tragédie humaine, dont le «héros» est un…médecin, supposé respecter le serment d’Hippocrate, était le parent Soufiene Ben Aissa.

Tout cela dit, il est évident que le but de notre information sur la mauvaise réaction d’un ministre face à un problème délicat qui concernait des handicapés, restera celui de tout journaliste : parler de l’unique train qui arrive en retard, pour que cela ne se répète plus et pour que les responsables sachent qu’ils sont là par la volonté des parents de ces handicapés aussi et que régler leur problème fait partie de ses devoirs.

Pour terminer, juste un petit rêve. Imaginez le ministre médecin, accueillant lui-même sur le perron de son ministère, les 120 autistes et leurs parents, leur parlant doucement et promettant à leurs parents de trouver une solution à leur problème. Quelles auraient été leurs réactions et celles des médias ? Ce même ministère n’a-t-il pas trouvé le moyen de donner de l’argent, en millions de dinars, à des gens qui ne travaillent pas. N’a-t-il pas dépensé des millions DT au bénéfice familles qui s’avèreront être loin du besoin ? Que se serait-il passé, si le ministre a un peu trituré la loi pour régler le problème de cadres pour 130 autistes, dans une association, presqu’humanitaire ?

Ka.Bou 

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