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Tunis : Au moins 100 MDT de moins pour la trésorerie chaque année !

L’offre et la demande est la loi universelle de toute activité commerciale. C’est elle qui régule tout marché et c’est elle qui créé la pénurie. Il n’y a pas de marché parallèle, s’il n’y a pas de restriction dans toute activité économique. La voiture obéit, elle aussi, à cette loi. Marché parallèle et contournement des lois et des règlementations en vigueur, n’auraient pas existé, s’il y avait un marché de l’automobile libre à l’importation.

Pour le moment en Tunisie, le marché de l’automobile demeure sous le joug de la loi des quotas. Des parts de marché que le ministère du commerce gère encore selon son bon vouloir et en dehors de toute logique commerciale. Et c’est cette loi des quotas qui créé le marché parallèle.

Jusqu’à fin avril 2015, c’est le marché régulier, créateur d’emplois (150 points de ventes sans compter ceux des concessionnaires avec 20 employés par point de vente, sans compter les concessionnaires comme les 400 d’Ennakl) et pourvoyeurs d’impôts pour les caisses de l’Etat, qui trinque. A fin avril, c’est une baisse de 11 % de ventes chez les concessionnaires. En face, le marché parallèle augmente de 2,8 %. La marque allemande Volkswagen reste la plus demandée devant les trois autres marques françaises et en 6ème position la Mercedes.

 

A fin avril toujours, ce sont 8.846 véhicules qui ont détourné le circuit réglementaire et ont été ré-immatriculés en Tunisie. Une flotte qui paie peu ou prou en taxes et impôts. Sur toute l’année, c’est ainsi un manque à gagner pour la trésorerie de l’Etat, évalué par les professionnels en Tunisie, à une moyenne de 100 MDT en impôts sur les sociétés et TVA.

Ce problème n’est pas nouveau. L’Etat tunisien en est conscient. Il a même fini par s’engager dans une logique d’essai d’intégration de ce marché. Différentes solutions ont été proposées, comme celles d’inciter ceux qui voudraient acheter une voiture étrangère, à recourir aux concessionnaires tunisiens, quitte à payer en devises même moins cher qu’à l’étranger bénéficiant ainsi d’abord de la garantie totale sur le territoire tunisien (norme Euro 4) et faire bénéficier l’état de rentrées importantes en devises. La complexité de la démarche administratives et douanières imposées aux concessionnaires tunisiens surtout, reste le principal obstacle d’où, la croissance du marché parallèle.

En attendant, c’est la coréenne Kia vendue en Tunisie par City Cars, qui conduit le peloton des voitures les plus vendues au cours des 4 premiers mois de l’année en cours (1341 immatriculations). Et c’est encore une asiatique, la Hyundai vendue par le groupe Alpha en Tunisie, qui prend la seconde place du peloton (1068 véhicules vendus). Volkswagen est à la 3ème place avec 978 immatriculations. Opel retrouve des couleurs et réussit à écouler 218 véhicules. La baisse des nouvelles immatriculations et le retard de la décision fixant le quota global à 60 mille pour toute l’année 2015, augure cependant d’une période de vaches maigres pour les concessionnaires. Ce retard, impactera la disponibilité de véhicules sur le marché régulier et laissera la porte ouverte à une nouvelle flambée du marché parallèle.

K. Boumiza

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