AccueilLa UNETunis-balance alimentaire : « ça baigne dans l’huile » !

Tunis-balance alimentaire : « ça baigne dans l’huile » !

Pour la première fois depuis belle lurette, la balance commerciale alimentaire a enregistré, au cours des 5 premiers mois 2015, une remarquable embellie sous la forme d’une nette amélioration au niveau de la couverture des importations par les exportations, pour atteindre près de 110,4%, contre 54,6% au cours de la même période 2014, selon les données du ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.

Cette amélioration est expliquée par la hausse de la valeur des exportations qui a dépassé celle des importations (134,6% pour les exportations, contre 16,1% pour les importations), ce qui a dégagé un excédent de la balance commerciale alimentaire d’une valeur de 183,2 millions de dinars (MD), contre un déficit de 688,6 MD au cours des 5 premiers mois 2014.

La même source précise que les échanges commerciaux alimentaires ont eu un impact sur l’amélioration du taux de couverture des importations par les exportations de 4,6 points pour atteindre 71,9%, contre 67,3% sans tenir compte des produits alimentaires.

Les données du ministère de l’Agriculture révèlent que les revenus de l’huile d’olive ont augmenté huit fois par rapport à la même période de l’année 2014 pour atteindre 1142,1 MD (soit 191,2 mille tonnes d’huile contre 22,7 mille tonnes à la fin mai 2014). Les prix ont connu une amélioration de 7% (6 dinars /kg contre 5,6 dinars/kg).

La croissance des exportations des produits alimentaires est en outre expliquée par la hausse de la valeur des exportations de dattes (29%) pour atteindre 58 mille tonnes d’une valeur de 259 MD vendues dans 70 marchés mondiaux. Il s’agit en outre de l’amélioration des revenus des agrumes et des pates alimentaires (15 et 19%).

Les données du ministère de l’Agriculture soulignent une régression de la valeur des exportations des autres produits alimentaires, à l’égard des produits frais et congelés de la mer (9%) et des légumes frais (13%).

La valeur des exportations alimentaires a atteint, au cours des 5 premiers mois 2015, 16,2% du total des exportations contre 7,2% au cours de la même période 2014.

La valeur des importations alimentaires a atteint 1762,6 MD soit une progression de 16,1% par rapport à la même période 2014.

Cette hausse est expliquée par l’accélération du rythme d’importation de quelques produits alimentaires de base au cours de cette période, comme le blé dur (46%), l’orge (22%), le mais jaune (13%) et la pomme de terre (83%).

A souligner que la valeur des importations alimentaires a représenté, au cours des 5 premiers mois 2015, 10,5% du total des importations du pays, contre 8,8% au cours de la même période 2014.

Baisse des cours mondiaux

Cette nette amélioration de la balance commerciale alimentaire est imputable aussi et en partie aux cours internationaux des denrées agricoles qui ont continué à fléchir en avril alors que les stocks abondants devraient compenser les pressions liées à la légère contraction des récoltes mondiales attendue cette année, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Plus particulièrement, on relèvera que la production céréalière mondiale dont la Tunisie sera cette année une grande importatrice en raison de la chute prévue de 50% de sa récolte, subira vraisemblablement en 2015 un déclin de 1,5% par rapport au résultat record de l’an dernier, essentiellement sous l’effet de la réduction des superficies ensemencées en maïs. Cependant, l’impact sera amorti par des niveaux « exceptionnellement élevés » de stocks existants, d’après les dernières prévisions du rapport semestriel ‘Perspectives de l’alimentation’.

« En 2015, la facture mondiale des importations alimentaires devrait toucher son plus bas niveau en cinq ans », souligne le rapport, compte tenu essentiellement du repli des cours internationaux, des faibles taux de fret et de la fermeté du dollar. Les volumes d’importation des diverses composantes de la facture sont restés largement inchangés, voire ont augmenté. Les pays à faible revenu devraient aussi tirer parti de la baisse des factures d’importation.

M.L.

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