AccueilLA UNE IDTunis : C’est le blé qui manquera le plus!

Tunis : C’est le blé qui manquera le plus!

Après une embellie, d’ailleurs toute relative, l’année dernière, les grandes cultures vont se fendre d’une toute petite production. Selon l’Institut National des Grandes Cultures de Boussalem, la récolte céréalière devrait baisser, au cours de cette campagne de 30 à 50%, par rapport aux prévisions, alors que l’on tablait sur une récolte comparable à celle de la saison écoulée (32,4 millions de quintaux).

Corollaire de cette régression, la Tunisie va devoir importer, et massivement, du blé et de l’orge fourragère sur le marché mondiale. De fait, elle a commencé à le faire et plus visiblement depuis la semaine dernière, alors même que la balance commerciale alimentaire du pays donne des signes de redressement grâce à la montée en flèche des exportations de l’huile d’olive.

Comme c’est toujours le cas, c’est la pluviométrie qui est à incriminer. Le directeur général de l’INGC de Boussalem, Oussema Khriji l’a souligné en précisant que ce déficit des précipitations avait été enregistré à partir du mois d’avril, y ajoutant la sécheresse qui touche plusieurs régions du pays.

Les superficies qui seront moissonnées sont estimées à 900 mille hectares (Ha) sur un total de 1 million 154 mille Ha emblavées, réparties sur le Centre et Sud (200 mille Ha) et les gouvernorats du Nord (plus de 850 mille Ha).

La récolte baissera de 10 à 51% dans les zones semi-humides dans les régions de Béja Nord et Bizerte et aux alentours de 50% dans les zones semi-arides dans les régions de Zaghouan, Siliana et le Kef.

Pis encore, l’absence de précipitations et la sécheresse qui a touché les champs de céréales, ont coïncidé avec des périodes importantes dans la croissance des grains dont la floraison, la pollinisation et la formation des grains.

Cette situation sera à l’origine d’une production de grains de petites tailles d’ou un impact sur leur qualité et leur calibrage et partant entrainera la baisse des recettes des agriculteurs.

Cela va aussi, influer sur les importations, vu que la consommation nationale est estimée à 30 millions de quintaux/an (10 millions de quintaux de blé tendre, 10 millions blé dur et 10 millions de quintaux d’orge).

Remontée des investissements agricole privés

Le montant des investissements privés dans l’agriculture et la pêche approuvé par l’APIA ont progressé de 11,2% entre 2014 et 2015 (4 premiers mois), à 156,8 millions de dinars (MD).

Toutefois, les dernières statistiques publiées par l’Agence de Promotion des Investissements, dévoile une baisse du flux des investissements dans 9 gouvernorats et notamment à l’Ariana (- 85,1%) et à Kairouan (-48%). >

Les plus importants investissements privés se sont orientés en premier lieu vers les gouvernorats de Kasserine (17,8 MD) et de Monastir (16,9 MD).

Viennent ensuite, les gouvernorats de Sidi Bouzid (10,6 MD), Béjà (10,4 MD), Sfax (9,6 MD) et Nabeul (8,3 MD).

Ces six gouvernorats ont drainé 47% des investissements globaux. De même, l’investissement a triplé à Monastir et Manouba et progressé sensiblement à Ben Arous (+ 246%) et Gabès (+129%).

D’après l’APIA, les investissements approuvés vont permettre de créer 1726 postes d’emplois permanents dont seulement, 99 au profit des diplômés du supérieur.

De janvier à avril 2015, les investissements privés ont essentiellement porté sur les activités agricoles (+5,8% à 104,8 MD), les services connexes (+34,9% à 30,9 MD) et la pêche (+ 15,9%, à 13,1 MD). A contrario, les investissements dans l’aquaculture sont en chute libre (-86,4%).

Par ailleurs la Commission Nationale d’Octroi des Avantages a approuvé jusqu’à fin avril 2015, 18 crédits fonciers d’une valeur de 1,3 MD. Ces financements devraient permettre d’intégrer 191 hectares de terres agricoles dans le circuit économique.

Les investissements réalisés par les jeunes promoteurs ont atteint 23,2 MD en hausse de 16,6 % par rapport à 2014, alors que les investissements des sociétés de mise en valeur agricole se sont montés à 5,4 MD.

Enfin, le taux de financement des investissements agricoles par les banques a atteint 16% en 2015 contre 11,4% en 2014.

L.M.

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