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Tunis-Hausse des prix : La loi des séries frappe le transport en commun !

La nouvelle vient d’être annoncée. Les tarifs du transport en commun seront majorés de 10% à partir du mois de septembre prochain. Une décision qui vient ajouter aux tourments des Tunisiennes et des Tunisiens déjà aux prises avec d’énormes difficultés pour assurer leur subsistance. Est-ce la loi des séries sachant que cette hausse a été précédée par tant d’ autres à l’instar de celle des prix des carburants, des tomates et des ciments (suppression de la subvention). Certains experts se sont vivement élevés contre cette augmentation, appelant le gouvernement à tailler dans les dépenses budgétivores des administrations au lieu d’appauvrir la classe moyenne qui se débat dans une situation de plus en plus critique. Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal et enseignant universitaire, a précisé, dans une déclaration à Africanmanager, que le gouvernement de Mehdi Jomaâ se trouve entre le marteau et l’enclume : d’un côté, il alourdit les charges sur le citoyen avec les augmentations et, de l’autre, il rechigne à mettre en place des mesures au profit de la classe moyenne, rappelant que le gouvernement a au contraire gelé les salaires et les recrutements.

L’universitaire a appelé, à ce propos, le gouvernement à chercher des solutions pour voler au secours du citoyen qui voit son budget se détériorer à vue d’œil, appelant l’Etat à s’échiner à trouver les fonds nécessaires pour ne plus accabler la classe moyenne qui utilise très souvent le transport en commun.

Il faut également que le gouvernement s’attaque aux dépenses superfétatoires et improductives au niveau des administrations publiques pour faire des économies au niveau des bons de repas, des bons d’essence distribués à droite et à gauche , et à celui du budget alloué aux députés de l’ANC, aux salaires des certains hauts cadres de l’administration citant notamment la « liste civile » du président de la République provisoire , Moncef Marzouki qui dépasse le centuple du SMIG, d’après lui. Au demeurant, il exhorté les hauts cadres des administrations publiques à donner l’exemple.

L’expert économique, Fethi Nouri nous a indiqué, de son côté, que les ajustements se font généralement ou bien au début de l’année ou bien à mi-chemin, soulignant l’état déficitaire des finances publiques.

Selon lui, le secteur du transport est en péril et se trouve dans une situation financière très difficile et préoccupante d’autant que les entreprises publiques des transports ne sont pas capables de supporter le lourd fardeau dont elles sont lestées, ce qui oblige le citoyen à payer une partie de la subvention qui se situe généralement aux alentours de 30%, selon ses dires.

Il a fait remarquer, en outre, que, dans le secteur du transport, il n’existe pas d’entreprises publiques qui dégagent des bénéfices, et ce à cause du non respect des équilibres macro-économiques et d’une situation financière délicate, d’où le recours à l’intervention de l’Etat ou du citoyen pour congédier le gap.

Fethi Nouri a indiqué, dans le même contexte, que cette hausse de 10% ne va pas être facilement acceptée par les citoyens eu égard à la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, à l’instabilité politique et économique mais aussi à l’inflation galopante, notant que le Tunisien vit très mal depuis la Révolution et ne réussit guère à joindre les deux bouts et que la hausse envisagée dans le transport en commun le frappe de plein fouet contrairement à celle envisagée dans le secteur des carburants visant principalement les propriétaires de véhicules.

Il a appelé à trouver d’autres alternatives pour alléger le fardeau sous lequel ploie le citoyen qui ne trouve pas aujourd’hui ou se donner de la tête, appelant à déclarer la politique d’austérité qui est en train d’être suivie sans dire son nom et à agir beaucoup plus sur les dépenses en attendant la reprise et le retour de la croissance, soulignant que, malheureusement, tous les gouvernements qui se sont succédé après la Révolution et même le gouvernement actuel de Mehdi Jomaâ n’ont pas suffisamment travaillé sur le retour de la croissance : « Avec un taux de croissance soutenu, on n’aurait pas dû se trouver en face de ce type de problèmes », a-t-il dit.

Rappelons que ministère du Transport a annoncé, ce mardi, que les tarifs du transport en commun seront majorés de 10% dès le mois de septembre de cette année.

Nidhal Battini chargé de mission auprès du ministre du Transport a précisé, dans une déclaration à une radio de la place, que, depuis l’année 2003 à ce jour, une seule augmentation des tarifs a eu lieu et s’élève à 5% alors que toutes les autres charges ont augmenté.

Cette subvention vise à garantir l’équilibre des sociétés de transport public et améliorer le service des transports en commun pour pousser les gens à les utiliser davantage.

Khadija Taboubi

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