AccueilLa UNETunis : L’ E-commerce pour « ruiner » la contrebande !

Tunis : L’ E-commerce pour « ruiner » la contrebande !

Le développement du commerce électronique semble avoir été retenu par Ridha Lahouel, ministre du Commerce, comme « l’arme secrète » pour relever deux défis majeurs, la contrebande en croissance exponentielle depuis la Révolution passant de 40 à 65% ainsi que la concurrence internationale.

« L’E-commerce devient donc stratégique et l’une de cinq priorités de ce département pour les 100 premiers joursl. C’est d’autant plus important que les prévisions pour le prochain quinquennat sont positives tablant sur une progression de 15 à 20% au niveau du chiffre d’affaires et du nombre des sites marchands ».

Dans une déclaration à Africanmanager, Lazhar Bennour, directeur du développement du commerce électronique et de l’économie immatérielle au ministère du Commerce, a indiqué que « nous travaillons à une mutation de l’économie tunisienne pour que l’économie traditionnelle migre vers le numérique.

Sera-t-il possible de le faire ? Certainement oui, a répondu Bannour précisant que ce secteur est en croissance de 20% pour l’étape actuelle d’autant plus que le nombre des sites sont en constante évolution. Jusqu’à fin mars, on dénombre plus de 670 sites marchands avec des transactions de vente de l’ordre de 185 mille. Plus de 28 mille personnes utilisent le système électronique avec plus de 6000 cartes. Des chiffres qui sont en croissance d’après les dernières statistiques de Monétique Tunisie, également avec une amélioration considérable des achats regroupés

Une nouvelle plateforme électronique pour le commerce de distribution

La prolifération du commerce parallèle dont les chiffres sont à ce titre fort inquiétants dénotant ainsi de la situation désastreuse où s’englue l’économe tunisienne, poussant le département du commerce à accorder plus d’intérêt au secteur électronique, actuellement dans l’âge de maturité au niveau mondial, caractérisé par l’identification des opérateurs majeurs et par l’évolution des application adaptées aux besoins des différentes parties concernées par le secteur du commerce.

Lazhar Bennour a dans ce cadre annoncé la mise en place d’un nouveau projet. Il s’agit d’une nouvelle plateforme électronique destinée au commerce de distribution tunisien liant les producteurs et les importateurs d’un côté avec les distributeurs, et de l’autre les administrations et les structures concernées par le secteur du commerce de distribution..

Il s’agit de dématérialiser les documents de commerce assurant une traçabilité des échanges commerciaux, et ce afin de lutter contre commerce parallèle et la contrebande tout en minimisant les coûts. « Avec ce projet, on sera sans doute capable de suivre les produits et partant minimiser les risques de la contrebande », a noté Bennour.

Pour ce faire, une étude préliminaire relative à ce projet va démarrer prochainement.

Le 28 avril, un RDV e-commerce à la maison de l’exportation

A cette date, le ministre du Commerce, Ridha Lahouel, dans le cadre du programme de son ministère des 10 premiers jours, annoncera la liste de la première tranche des PME tunisiennes qui vont bénéficier du projet VMP ( Virtual market place) ainsi que l’affectation des 25 conseillers e-commerce pour accompagner et coacher ces entreprises

Il s’agit d’inciter les entreprises tunisiennes à « migrer vers le numérique. Les 25 conseillers vont aider aussi les exportateurs tunisiens via Internet à développer leurs contenus pour qu’ils soient en conformité avec les standards internationaux.

Ils vont s’intéresser, au départ, à 200 entreprises opérant dans le domaine agricole, dans les industries alimentaires, les technologies de l’information et de communication ainsi que dans le secteur de l’artisanat. « On va commencer avec ces entreprises et on espère doubler le nombre dans l’avenir pour que ce projet puisse toucher toutes les régions de la Tunisie », a indiqué une source du ministère du Commerce affirmant qu’une opportunité sera donnée à ces entreprises pour qu’elles prennent part à des grandes plateformes internationales comme Ali Baba, Amazone etc…

D’ailleurs, le projet VMP financé par la Banque mondiale et implémenté par le Centre de commerce international à Genève, prendrait en charge les frais d’inscription de ces entreprises dans ces plateformes.

Faut-il rappeler que 3000 entreprises tunisiennes sont inscrites à ces plateformes et les efforts se poursuivent pour que atteigne 20 mille à l’horizon 2020.

Wiem Thebti

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