Déjà en proie à un délabrement des infrastructures et à bien d’autres défectuosités aussi multiples que variées, voilà que les établissements de l’enseignement en Tunisie se trouvent aux prises avec une recrudescence des intoxications alimentaires.
C’est dans un lycée de la localité d’El Kantara, dans le gouvernorat de Siliana que le dernier en date des cas du genre a été signalé. 72 élèves de cet établissement ont été admis tôt dans la matinée de ce jeudi 7 mai au service des urgences à l’hôpital régional de Siliana.
Selon Mohamed Rabhi, directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au ministère de la Santé, joint par Africanmanager, parmi les 120 élèves du lycée, 72 cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés suite à la consommation de gâteaux mal conservés à une température assez élevée. Des symptômes d’intoxication sont apparus chez ces élèves : maux de ventre, diarrhée, fièvre… Ils ont été vite dirigés vers l’hôpital régional de. Tous sont rentrés chez eux après avoir reçu les soins nécessaires à l’exception de deux élèves qui ont été gardés sous surveillance médicale mais dont l’état est en constante amélioration, a-t-il précisé.
Il a ajouté qu’un rapport officiel bien détaillé a été adressé au délégué régional de l’enseignement à Siliana afin de prendre les mesures nécessaires.
Au sujet d’autres récents cas d’intoxication enregistrés dans plusieurs écoles sises dans le gouvernorat de Tataouine et du Kef, il nous a indiqué que la dégradation de conditions d’hygiène dans les établissements scolaires reste toujours la principale cause de l’augmentation de cas d ‘intoxication alimentaires.
Les écoles tunisiennes prises d’assaut par la gale, l’hépatite, l’intoxication alimentaire…
Selon des professionnels du secteur de la santé, les conditions d’hygiène, de propreté et d’ordre environnemental, en général, sont tenues pour être responsables à l’augmentation des cas d’intoxication et de la propagation des épidémies. D’ailleurs, depuis un bon moment, plusieurs établissements scolaire sis à Kairouan, Tataouine, Kef, Kasserine ont dû fermer leurs portes pour limiter les dangers de l’augmentation du phénomène d’intoxication alimentaire et la propagation de nombreuses maladies telles que l’hépatite, la gale.
Nadia Ben Tamansourt
