AccueilLa UNETunis : La Coface enfonce le clou

Tunis : La Coface enfonce le clou

La Tunisie figure dans le nouveau « Panorama Coface Risque » du printemps 2014 publié récemment par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface).

Le groupe fournit un aperçu de l’environnement des affaires dans 160 pays et des risques d’impayés, dans le cadre de transactions commerciales à court terme, des entreprises. Il les note sur une échelle de sept niveaux, A1, A2, A3, A4, B, C, D, dans l’ordre croissant du risque. L’étude prend aussi en considération le rapport 2014 sur la Compétitivité internationale du Forum économique mondial.

L’année 2014 sera marquée par une détérioration supplémentaire des ratios d’endettement extérieurs de la Tunisie, et ce malgré l’obtention depuis le G8 de 2011, d’un soutien financier d’institutions bi et multilatérales pour couvrir ses déficits public et extérieur, souligne l’étude, précisant, en outre, que le recours aux fonds islamiques tel qu’annoncé par la Tunisie permettront une légère progression des réserves de change, mais le niveau (de l’ordre de quatre mois d’importations) restera cependant très inférieur à la moyenne des pays émergents.

S’agissant des élections législatives et présidentielles prévues pour la fin de 2014, la Coface prévoit la formation d’une nouvelle coalition composée de laïcs et d’islamistes, précisant que le prochain gouvernement éprouvera les mêmes difficultés à mettre en œuvre un programme économique de tendance libérale.

La Coface a souligné aussi que l’état d’urgence en vigueur depuis la révolution de janvier 2011 a finalement été levé en mars 2014, mais le pouvoir reste confronté à une mouvance islamiste radicale et violente. « Le pouvoir continue, en outre, de faire face à de multiples défis sociaux et économiques, ainsi qu’aux attentes de la population en la matière, ce qui alimente grèves et mouvements sociaux », ajoute l’étude.

L’étude a noté qu’en raison de coupes dans les dépenses courantes et les subventions, le déficit budgétaire pourrait légèrement se tasser en 2014, mais une discontinuité de la politique fiscale est possible du fait d’une succession de différents gouvernements au cours de l’année.

La Coface prévoit, en outre, que les comptes extérieurs vont rester sous pression. « Les exportations progresseront modestement, en raison de l’instabilité politique et sociale et de la situation économique morose du principal partenaire commercial du pays, l’UE, tandis que les importations pâtiront encore du coût élevé de celles d’énergie (constituant 15% du total) ».

L’étude a noté, en outre, les fragilités du secteur bancaire et de l’environnement des affaires, soulignant que la solvabilité bancaire, la qualité des actifs et la rentabilité, déjà médiocres avant 2011, se sont dégradées depuis.

La Coface note aussi qu’en raison de la chute relativement récente de l’ancien régime et d’une instabilité depuis, l’environnement des affaires reste problématique, avec le développement du secteur informel, de la corruption, de la contrebande et des conflits sociaux, « mais des améliorations de la loi sur les faillites et du code des investissements sont normalement prévues en 2014 », souligne l’étude.

Par ailleurs, la Coface constate une hausse des incidents de paiement et un allongement des délais de recouvrement des créances.

Kh.T

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -