AccueilLa UNETunis : Le gouvernement pris dans la frénésie des augmentations !

Tunis : Le gouvernement pris dans la frénésie des augmentations !

Le projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2014 continue de livrer au compte-gouttes ses secrets. On vient d’y apprendre que le budget du ministère de l’Intérieur sera augmenté de 136 millions de dinars, celui de la Défense de 305 MD et celui de la présidence du gouvernement de 11 MD.

Le projet du budget 2014, adopté mercredi 30 octobre 2013, par le conseil des ministres, révèle, en outre, une progression d’un million de dinars des budgets de la présidence de la République et de la présidence du gouvernement.

Le budget alloué au ministère de l’intérieur atteindra, lui, 2279 MD contre 2143 en 2013.

Au titre de l’exercice 2014, le ministère de la Défense gérera un budget de 1538 MD, contre 1233 MD en 2013, précise le projet du budget de l’Etat pour le prochain exercice.

Manifestement, ces hausses inscrites dans le cadre de ce budget sont viscéralement liées à la conjoncture général prévalant dans le pays caractérisée par une recrudescence de la violence et du terrorisme et l’appel lancé par plusieurs partis politiques et composantes de la société civile concernant la nécessité d’augmenter les budgets des deux ministères, ceux de l’intérieur et de la défense, sachant qu’une partie de ces augmentations servira à l’acquisition des moyens et équipements nécessaires.

Le budget de la présidence de la République pour l’exercice 2014 atteindra 80 millions 142 mille dinars (MD), contre 79 millions 488 mille en 2013.

A rappeler que le budget de la présidence de la République pour l’année 2013, débattu au cours du mois de décembre 2012, n’a pas été adopté par l’ANC et a été réduit après avoir été revu par les commissions relevant de l’ANC.

Le budget de la présidence du gouvernement est passé de 138 millions 401 mille dinars en 2013 à 149 millions 142 mille dinars pour l’exercice 2014.

Selon le même document, la présidence de l’ANC gérera, en 2014, un budget de 26 millions 14 mille dinars contre 25 millions 488 mille dinars en 2013.

Le budget du ministère de l’Industrie occupe la 2ème place pour le même exercice avec 2920 MD.

En contre partie, le budget alloué au ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle baissera de 746 mille dinars, soit 5 millions 917 mille dinars prévus pour 2014 contre 6 millions 663 mille dinars en 2013.

Le budget du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières sera également réduit de 1 million 700 mille dinars.

Le budget de l’Etat pour l’exercice 2014 (recettes et dépenses) est estimé à 28125 MD, soit une hausse de 3,2% par rapport aux prévisions pour 2013.

La baguette et le gazoil aussi !

Pris dans la frénésie des augmentations, le gouvernement vient aussi d’en décider d’autres qui mettent forcément à mal le portefeuille du citoyen. En effet, des modifications ont été introduites au projet de loi des finances et au budget de l’Etat 2014 instituant une augmentation de 10 millimes du prix de la baguette de pain fabriquée avec la farine subventionnée, de 100 millimes celui du litre de carburant et de 80 millimes le gazoil .

La subvention de l’énergie pour les gros consommateurs va être graduellement supprimée, ce qui rendra l’électricité et le gaz consommés par les cimenteries et autres gros consommateurs plus chers à partir de janvier 2014.

Il est notoire que la hiérarchie des priorités se trouve ainsi fondamentalement renversée, négligeant ce qui est pourtant essentiel pour le futur économique du pays, à savoir l’investissement et l’emploi. Et comme l’a affirmé si bien l’organisation patronale, l’UTICA, «Le seul objectif de la majorité des dispositions prévues par le projet de loi des finances de 2014 est la recherche facile de recettes. Ces articles ne sont pas appropriés à la période et à la situation par laquelle passe le pays», constate-elle.

En vérité, il y a moins lieu d’ajouter encore des mesures qui ne font qu’aggraver la situation du pays que de s’atteler sérieusement à lutter contre le phénomène de la prolifération de l’économie informelle qui a contribué, d’une part, à la baisse des recettes de l’Etat et, d’autre part, causé des difficultés énormes aux entreprises organisées, formelles et transparentes. Et puis, ne serait-il pas plus sensé et de bon aloi de prendre des mesures qui viennent en aide aux entreprises qui sont gravement affectées par les hausses successives des prix des matières premières, de la hausse des coûts de l’énergie, de la baisse de la valeur du dinar et des différentes augmentations salariales.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -