Le vice-président du mouvement Ennahdha, Abdelfattah Mourou a appelé instamment la direction historique du Mouvement incarnée par Rached Ghannouchi à « céder la palace à de jeunes dirigeants ».
Dans une interview au journal algérien « Achououk », a affirmé que le changement est devenu plus qu’une nécessité au sein d’Ennahdha dans cette étape, ajoutant que « les résultats des élections législatives étaient attendus en raison des pratiques d’exercice du pouvoir auxquelles s’est livré Ennahdha ainsi que des échecs subis sous l’effet du lourd legs hérité du régime déchu ».
Il a souligné que le pouvoir est une énorme épreuve donnant souvent lieu à une chute de la popularité due aux pratiques d’exercice du pouvoir, ajoutant que « dès que qu’Ennahdha a quitté le pouvoir, j’ai prévu que les islamistes ne remporteraient pas plus de 25% des suffrages, et le peuple a choisi de voter pour Nidaa Tounès qui était dans l’opposition ; Ennahdha n’en a pas moins été choisi comme deuxième force politique du pays, privant Nidaa Tounès du statut de parti disposant de la majorité absolu lui permettant d’exercer le pouvoir en solitaire ».
D’autre part, Abdelfattah Mourou a affirmé qu’il est satisfait du « grand rapprochement » entre le chef du mouvement Ennahdha et le président de la République, Béji Caïd Essebsi, expliquant cette satisfaction par le fait qu’aucune initiative n’est venue de Nidaa Tounès nous excluant de la vie politique et même du pouvoir, et ses engagement demeurent dans le droit fil des déclarations de ses dirigeants ».
