Depuis le retour d’Oslo du Quartet qui y avait reçu le Nobel de la paix, peu de choses ont filtré sur la reprise des négociations salariales dans le secteur privé. Pourtant, malgré le silence des «habituels perturbateurs» sur la scène syndicale, ces négociations ont connu plus d’une nouveauté. La première est l’entrée en lice du chef du gouvernement tunisien Habib Essid en qualité de médiateur. La seconde nouveauté, c’est que le chef du gouvernement avait, une première faut fait une proposition à la centrale patronale Utica, d’une augmentation de 40 DT. Début décembre, cette proposition a été rejetée, par écrit au chef du gouvernement, de la part de l’Utica. En date du 14 décembre, Essid fait ensuite une seconde offre, celle de reconduire l’augmentation salariale de 2014 selon les secteurs d’activité. Cette fois, c’est l’UGTT qui semble avoir rejeté une proposition qu’elle avait pourtant déjà faite elle-même à l’Utica. Dans ses dernières déclarations de presse, le SG de l’UGTT Houcine Abassi oublie pourtant, volontairement cette dernière proposition du chef du gouvernement et préfère parler de la première en la présentant comme étant une énorme concession de la part de l’UGTT, non acceptée par l’Utica.
