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Tunis : Un mal pour un bien chez l’UIB, une banque qui se redresse.

Le 23 septembre dernier, nous écrivions que «le titre de l’Union Internationale de Banques (UIB), a atteint, lors de la séance du 23 septembre 2013, son plus bas niveau de valorisation jamais atteint depuis janvier l’année 2009. En effet, son cours est passé en dessous de la barre des 13 dinars et s’échange aujourd’hui à 12,80 dinars par action, pénalisé par des résultats semestriels pas très excitants, avec une baisse du résultat net de 37,9% par rapport au premier semestre de 2012 ».

– Retour à une fiscalité normale

Sans remettre en question ce qui a été une vérité concernant l’action UIB en bourse, il est important de faire remarquer que le résultat net de la banque s’établissait, au 30 juin dernier, à 11,9 MDT. La banque qui fait toujours, faut-il le noter, l’objet d’un plan de redressement financier que conduit Kamel Néji depuis son rachat par la banque française Société Général (SG) à hauteur de 52 % du capital, reste donc bénéficiaire. Il faut cependant noter aussi que l’UIB n’était pas jusqu’alors assujettie au paiement de l’impôt sur les sociétés. Sans aller jusqu’à dire que ses bénéfices n’étaient pas réels, il faut juste rappeler que cet IS limité au minimum d’impôt, était une des clauses du contrat de rachat de l’UIB par la SG pour l’aider à accomplir le plan de redressement financier. Les actionnaires l’oublient peut-être, mais cette banque souffrait d’une insuffisance de provision de plus de 100 MDT à sa vente en 2002. «Ce n’est qu’à partir de 2013 que l’UIB va amorcer le processus de paiement de l’IS à proportion de ses bénéfices, soit une charge fiscale de 8,8 MDT au 1er trimestre 2013 contre 0,1 MDT de minimum d’impôt», nous informe la direction de l’UIB. Et c’est cette amorce de retour au paiement de l’IS qui a pénalisé le résultat net de la banque qui enregistre, ainsi et pour la première fois, une baisse de 38 %.

Il faut dire, par ailleurs, que l’état de santé de l’UIB, sur les autres compartiments du bilan du 1er semestre 2013, est loin d’être mauvais. Les dépôts de la clientèle ont augmenté de 6,47 %, une évolution qui résulte notamment de la progression de 14,42 % des dépôts d’épargne, lesquels ont atteint 999,95 MDT au 30 juin 2013. L’encours net des crédits à la clientèle a augmenté de 6,49 % par rapport au 30 juin 2012 (+190,44 MDT), ce qui dénote de l’activité de la banque, de la qualité de ses prestations et de sa bonne réputation.

Les produits d’exploitation bancaire, présentés nets des agios réservés, ont, d’ailleurs, atteint 133,727 MDT, au cours du 1er semestre 2013. Un chiffre en progression de +18,419 MDT par rapport au 1er semestre 2012, ce qui correspond à une évolution de +15.97%. Le Produit Net Bancaire en a ainsi atteint le montant de 89,404 MDT, au cours du 1er semestre 2013, contre 79,463 MDT, au cours du 1er semestre 2012, soit une progression de +9,941 MDT correspondant à une évolution de +12,51%.

Et malgré l’augmentation de 4,2 % des frais de personnel, les charges générales d’exploitation étaient en baisse de -3,64%, ce qui a fait passer le RBE (résultat brut d’exploitation) de 33,827 MDT, au cours du 1er semestre 2012, à 42,235 MTND, au cours du 1er semestre 2013. Le RBE de l’UBCI signait ainsi, une évolution de 24,86%. L’effet cumulé de la croissance du Produit Net Bancaire et de la maîtrise des charges générales d’exploitation a permis une amélioration du coefficient d’exploitation (48,67% au 30/06/2013 contre 53,42% au 30/06/2012).

– Un mal pour un bien.

Il est ainsi visible que l’UIB fait de bons résultats et se redresse par rapport à sa situation de pré-privatisation. La banque termine son plan de redressement financier et retrouve de bons ratios bancaires. Son ratio PNB/fonds propres, qui est de 127,5 %, reflète la plus forte optimisation au sein du secteur. Son ROE de 21,2 % est la meilleure moyenne du secteur. Son ratio de liquidité (66,8 %) s’améliore entre 2011 et 2012 et son ratio de solvabilité (10,6 contre 9,7 % en 2011) aussi. Le coût de ses ressources (2,56 %) est l’un des plus faibles du secteur. La banque s’oriente résolument vers le Retail et les crédits à la clientèle signaient une progression moyenne de 18,3 % par an sur les cinq dernières années. Sa part de marché dans les crédits se renforce et passe de 6,34 % en 2008 à 7,30 % l’année dernière. En dépôts, elle passait de 6,37 % à 6,88 % ce qui est remarquable pour une banque qui se redresse et sa marge d’intérêt (25,3 % en moyenne) est la plus forte du marché, selon un benchmark. Son PNB signait, en 2012, la 3ème meilleure progression, son RBE la 4ème meilleure progression et son coefficient d’exploitation (54,4 %) a fait l’évolution la plus remarquable du secteur entre 2008 et 2012.

Il reste que son RN du 1er semestre 2013, a quelque peu flanché. Une lecture à plus long terme nous ferait dire que «c’est un mal pour un bien ». En effet, «la comptabilisation de l’impôt sur les sociétés (IS), à hauteur de 8,8 MDT au titre de ce premier semestre, constitue une marque évidente de la réussite de l’UIB dans sa transition depuis 2008, vers un modèle de croissance équilibré et structurellement sain », nous dit le management de la banque.

Ka. Bou.

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