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Tunisie : 12 hôteliers et la Steg, une histoire de chèques rejetés et de refus de payer.

Un journal de la place avait rapporté une information selon laquelle la Steg (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) vient de couper l’électricité pour une dizaine d’hôtels, plus est, situés tous dans la zone supra touristique de Hammamet. A l’heure où le touriste devient l’objet rare auquel tous les professionnels font ardemment la chasse, l’information semblait bonne à faire suivre. A sa lecture, la Steg était même bonne pour une flagellation économique. Le contact avec le directeur de la distribution de l’entreprise, ainsi que l’historique de certains hôteliers avec les banques notamment et avec certaines administrations de services confirment cette mauvaise réputation de certains hôteliers.

Notons d’abord, que la Steg a de très grosses créances sur des particuliers et des entreprises, publiques et privées. La Steg enregistre jusqu’à maintenant des impayés de 300 MDT. La moitié de ces trois cent milliards de millimes est due auprès des particuliers. Les Administrations publiques doivent, quant à elles, 50 MDT à la Steg. Les collectivités publiques et locales lui doivent 20 MDT. Le reste, c’est-à-dire 80 MDT, est réparti entre industriels et hôteliers. Et à en croire la Steg, ces derniers ne sont pas faciles au chèque pour payer à temps ce qu’ils consomment. Cette image, au moins pour certains, de mauvais payeurs est malheureusement confirmée par les relations banquiers-hôteliers. Ces derniers doivent toujours plus de 3 milliards DT aux banquiers qui ne savent plus à quel saint se vouer et la STEG se trouve obligée de provisionner ce que les hôteliers ne veulent pas payer, sur les gains qui devraient être distribués.

12 sur 141 hôtels de la région !

Ceux pour qui la Steg avait fini, après moult rappels et tentatives de recouvrement, par couper l’électricité, ne sont que 12 hôtels sur un total dans la région de 141 unités hôtelières. A eux seuls, ils représentent une facture totale et globale de 600 mille DT. Des factures de plusieurs échéances demeurées impayées. Et ce n’est pas la faute de la Steg d’avoir essayé, en rappels et échéanciers divers. En face, certains hôteliers usent des subterfuges les plus divers pour ne pas payer, sous le couvert des difficultés de la saison.

Un des débiteurs a consommé pour 96 mille DT, à lui seul, et affirme toujours qu’il n’a pas de quoi payer. A la Steg, on se demande à quelle fin alors, il a pu les consommer. Un autre, des plus illustres de la zone de Hammamet, fait des pieds et des mains pour que la Steg, à laquelle l’Etat a injecté, en 2011, quelque 1300 MDT pour compenser le prix de l’électricité, ne lui coupe pas l’électricité et le gaz pendant les fêtes de Noël où il recevait des clients. Passées ces fêtes, le propriétaire de l’hôtel s’en va lui-même faire la fête et refusait toujours de payer. Un autre se permet de payer avec des chèques en bois qui retournent impayés. Un autre, endossait toujours un impayé de 70 mille DT en consommation et refuse de payer. Tout le monde connaît pourtant que si les hôtels souffrent de manque d’argent, c’est loin d’être le cas des hôteliers propriétaires.

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