Le suivi de la situation sécuritaire dans le pays a fait l’objet de la réunion périodique organisée vendredi, par la cellule de communication relevant du Premier ministère. Khaled Tarrouch, le nouveau porte parole du ministère de l’Intérieur, après le départ de Hichem Meddeb, a souligné dans ce cadre que la situation sécuritaire du pays s’est améliorée d’une manière notable. Pour cette année, «durant le seul mois de février 2012, les forces de sécurité ont réussi à arrêter 16126 personnes dans l’ensemble du territoire Tunisien dont 10103 recherchés, 1251 individus impliqués dans des affaires de vols, 229 autres soupçonnés d’affaires de braquage et 668 impliqués dans des affaires de violence » a t-il précisé. On notera cependant que le représentant du ministère de l’intérieur, n’a pas donné aux journalistes présents d’éléments de comparaison. Interrogé par nos soins à ce sujet, le porte-parole affirme en effet que le ministère ne dispose pas de ces éléments pour 2011.
Le responsable a fait remarquer que les efforts louables déployés par les forces de sécurité et l’armée tunisienne ont abouti à l’échec des opérations d’immigration illégale, la saisie de marchandises de contrebande d’une valeur de 1,4 MDT. A cela s’ajoute, la mobilisation de 2719 véhicules pour contrôler les côtes tunisiennes (15 infractions ont été enregistrées), les agents de la sécurité ont également réussi à saisir environ 565kg de cannabis, 387kg de stupéfiants, dont des enquêtes d’investigations ont été ouvertes pour identifier l’origine de ces produits afin d’arrêter les autres inculpés.
Nous croyons savoir, d’un autre côté et à propos du trafic de pièces archéologique, que les unités de la sûreté du district de Mahdia ont réussi ce vendredi, à démanteler un réseau de transit de pièces archéologiques et à saisir 30 pièces. Le groupe est composé de 4 individus en possession de plusieurs pièces rares » .
Pour Khaled Tarrouch le constat reste donc positif. Un constat qui pourrait être ainsi considéré, si l’on tient compte du le climat troublant que vivait la Tunisie depuis le déclenchement de la Révolution du 14 janvier. Une situation qui mettait tous les clignotants de la situation sécuritaire tunisienne au rouge, surtout qu’elle était doublée par la multiplication du nombre des grèves (augmentation de 89% en février dernier). Une situation qui a fini par impacter des secteurs importants pour l’économie tunisienne comme le tourisme ou l’investissement.
Force est de constater maintenant, à la lumière des déclarations du porte-parole du ministère de l’intérieur, que la situation sécuritaire, si elle ne se normalise pas, elle s’améliore. Petit à petit en effet, la loi reprend le dessus [même si le ministère ne l’applique pas pour tous], au moins pour la délinquante et les faits de droit commun.
Ce n’est en effet qu’une fois que la situation contrôlée et le calme retrouvé que le pays pourra avancer et le gouvernement traiter les dossiers un à un. La normalisation reste l’objectif qui déterminera certainement le développement de plus d’un autre facteur économique.
L’évaluation de la situation sécuritaire en Tunisie faite par le ministère de l’intérieur, nous semble se confirmer par les remarques suivantes.
– Le nombre total des arrestations faites en 2011, selon le chiffre qui nous a été communiqué par Hichem Meddeb, serait de 70 mille pour toute l’année.
– Ce chiffre donne une moyenne mensuelle de 6 mille arrestations.
– Les arrestations de février 2012, s’ils ont largement dépassé ce cette moyenne.
La conclusion en est que la situation sécuritaire en Tunisie se stabilise, sinon s’améliore.
N.B.T
