Le gouvernement gardera l’Agence Tunisienne d’Internet mais elle sera restructurée, relève le site Tunisie Haut Débit(THB) dans le programme du gouvernement présenté par le premier ministre Hamadi Jbali, le 5 avril dernier, à l’assemblée constituante. Un programme qui fait appel aux nouvelles technologies de communication pour relancer l’économie nationale. Mais le recours à l’Internet signifie également une exposition accrue aux risques de cyber criminalité.
C’est ainsi que Hamadi Jbali prévoit une restructuration du cadre législatif qui régit l’Internet tunisien. Il préconise également la mise en place d’un système juridique pour les délits commis via les communications électroniques, sa vulgarisation et l’application.
A proximité de la disposition relative à la création d’une police de quartier, Hamadi Jbali annonce la formation de comités d’experts et de spécialistes en télécommunication sur la Toile. Leur rôle ? Mettre en place un «système de sécurisation» de l’Internet tunisien. D’après le document, ces comités d’experts seront mis en place au sein des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Technologies de l’Information et de la Communication.
Or, ce même système de veille sur «la sécurité» du Web tunisien était, il n’y a pas très longtemps, en partie récupéré par le ministère de l’Intérieur. Cette cellule faisait partie de la grande machine de censure du Web sous le président déchu (le fameux Ammar 404) et de contrôle des activités des cyberdissidents au régime, en les harcelant et/ou en les piratant.
Jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucun dossier n’est sorti du ministère de l’Intérieur pour lever le voile sur cette cellule et les personnes qui y travaillaient conjointement avec le RCD (l’ex parti au pouvoir de Ben Ali) et l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE, dissoute après la chute du régime, note THD.
Le cyber citoyen tunisien peut-il toujours faire confiance au personnel de la bâtisse grise de l’avenue Habib Bourguiba pour «sécuriser» (ou contrôler ?) sa connexion Internet ?, s’interroge en conclusion le site.
Source : Tunisie Haut Débit