Le ministre tunisien de la Justice Noureddine Bhiri, a déclaré mardi qu’il soupçonnait l’ex-président Zine al-Abidine Ben Ali de jouir encore des fonds placés à l’étranger, 16 mois après son renversement et a exhorté l’Arabie Saoudite à extrader l’ancien président pour qu’il soit traduit en justice.
Dans une interview à l’agence Reuters, il a ajouté que l’Arabie saoudite ne devrait pas faire confiance à un homme qui a trahi son peuple.
« Ben Ali s’appuie toujours sur un réseau de contrebande utilisant de fausses identités, comme en témoignent la poursuite des mouvements des fonds et l’utilisation des comptes bancaires à l’étranger, » a-t-il souligné.
Le ministre a indiqué s’attendre à récupérer, en premier lieu, les avoirs détenus par Ben Ali et son épouse au Liban et en Suisse. Les autorités tunisiennes devraient également récupérer les yachts de Leila Trabelsi , mouillant en Italie et en Espagne.
« Nous avons réussi à identifier des comptes secrets appartenant à Leila Ben Ali au Liban pour une valeur de 45 millions de dollars et nous allons les recevoir très bientôt », a-t-il dit.