AccueilLa UNETunisie : Caied Essebsi, résolu et ferme face à l’insécurité dans le...

Tunisie : Caied Essebsi, résolu et ferme face à l’insécurité dans le pays et la grogne des syndicats des forces de l’ordre

Alors que certaines régions du pays viennent d’être secouées par des violences et que la colère couve parmi les policiers, le Premier ministre du Gouvernement de transition, Béji Caied Essebsi  a choisi la fermeté et des réponses sans concession au travers d’une batterie de mesures visant à rétablir la sécurité dans le pays. Il en a fait l’annonce, mardi, dans une adresse au peuple tunisien à la suite de la recrudescence de la violence dans certaines régions notamment Metlaoui, Sbeitla ou encore Regueb.
La première de ces mesures est l’application stricte de l’état d’urgence  décrété après le 14 janvier et prolongé depuis par décrets successifs.
 « Le gouvernement ne tolère nullement ces pratiques», a précisé le Premier ministre qui a annoncé  l’interdiction des réunions susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale tout en conférant au ministre de l’Intérieur le pouvoir de placer sous résidence surveillée toute personne qui s’aviserait à compromettre la stabilité du pays.
Il s’agit, également, d’attribuer aux gouverneurs toutes les prérogatives nécessaires conformément à l’état d’urgence décrété dans le pays, afin de « consacrer la primauté de la loi face à toute éventuelle dérive sécuritaire ».
Abordant, lors d’une conférence de presse qui a suivi son allocution,  la question du référendum sur la limitation de la durée du mandat  de l’assemblée constituante, le Premier ministre a précisé que cette décision ne relève pas des prérogatives du seul gouvernement de transition, mais que l’organisation d’un référendum doit  faire l’objet d’une concertation entre toutes les parties présentes sur la scène politique nationale : président de la République par intérim, partis nationaux, haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique
Le Premier ministre a exprimé son étonnement  et, à la limite son indignation, au sujet du  communiqué rendu public par l’Union des syndicats des forces de sécurité intérieure, qui, a-t-il précisé, porte « des insinuations à la rébellion ».  Il a  annoncé, à cet égard, la suspension des syndicats des forces de sécurité, les qualifiant d’illégitimes, jusqu’à nouvel ordre, précisant que toute activité syndicale menée dans ce cadre sera sanctionnée conformément à la loi. 
Il a réaffirmé l’attachement du gouvernement de transition à l’organisation des élections de la Constituante le 23 octobre et s’emploie sans relâche à réunir les conditions de succès de cette échéance électorale. « L’organisation pour la première fois en Tunisie, d’élections transparentes et crédibles constituera un succès du gouvernement de transition », a-t-il souligné.
Bras de fer avec les syndicats des forces de sécurité
Les  mesures annoncées par le Premier ministre concernant les forces de sécurité ont  provoqué la colère de centaines d’agents de police, tous grades confondus, qui se sont rassemblés, dès 10 heurs du matin devant le siège du Premier ministère, pour crier leur mécontentement.
Ils ont également revendiqué la création d’un nouveau statut qui protège  les intérêts et l’intégrité physique de l’agent de l’ordre en exercice. Les manifestants ont dénoncé le « traitement injuste et indigne » réservé aux agents de police et demandent à Caïd Essebsi’ qu’un traitement plus digne soit réservé au corps des policiers, compte tenu de la transition démocratique en Tunisie ».
Des policiers ont déclaré à  Africanmanager qu’ils attendent «  des excuses de la part du Premier ministre à la suite de cette déclaration ainsi que des décisions concrètes afin de garantir les meilleures conditions de travail « , Ils  ont, en outre, réclamé le départ d’un certain nombre de hauts responsables du ministère de l’Intérieur « . Les manifestants ont scandé des slogans tels que  » Non à la politisation du travail de l’agent de l’ordre « ,   » Pour l’ouverture d’une enquête pour les agents morts en martyrs ».
Wiem Thebti 
- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -