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Tunisie-Dialogue national : L’absence d’Ennahdha et du CPR est de nul effet !

« L’absence d’Ennahdha et du CPR n’aura aucune incidence sur nos activités et nos recommandations » , a affirmé Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail, lors d’un point de presse tenue, mardi, 16 octobre 2012, en marge du congrès du dialogue national organisé à l’initiative de l’UGTT en présence de nombreuses personnalités, de partis politiques et d’ organisations. Au total, environ 50 partis et 22 organisations et plus de 200 journalistes ont assisté ou pris part à cette rencontre.

Toutefois, le responsable syndical n’a pas manqué d’exprimer son étonnement quant à la position prise par Ennahdha et le Congrès pour la République et leur non-participation qu’il a qualifiée de « soudaine », d’autant que la Troïka était en dialogue et en concertation avec l’UGTT deux jours avant la tenue de ces assises. « Dans tous les cas, l’absence des partis ne peut pas impacter le déroulement du Congrès », a-t-il dit.

Belgacem Ayari n’a pas non plus manqué de souligner que le flou entoure le refus d’Ennahdha et du CPR de s’associer à l’initiative de l’UGTT surtout que le parti de Nidaa Tounes a son visa légal et ses représentants au sein de l’Assemblée Constituante avec lesquels Ennahdha se concerte. De plus, l’initiative rassemblera les différents courants politiques et bénéficiera de la confiance de la majorité des partis.

Belgacem Ayari a, en outre, indiqué que l’UGTT est soucieuse d’être à égale distance vis-à-vis de tous les partis politiques. « On ne représente pas un parti politique et on ne représente aucun parti, mais on est toujours aux cotés du peuple et aucun parti ne peut nous dicter ou ordonner ce que nous avons à faire », a-t-il ajouté.

Interrogé sur l’appel lancé par un membre de l’UGTT pour la dissolution du parti d’Ennahdha, Ayari a démenti que cet appel émane de l’UGTT ou l’engage. « Nous ne voulons ni portefeuilles ni ministères. Pourquoi appelle-t-on à la dissolution d’Ennahdha ? Nous avons voulu seulement être partie prenante dans la phase de transition démocratique que traverse la Tunisie aujourd’hui», a-t-il expliqué.

Mahmoud Baroudi, membre de l’ANC et représentant du Parti démocrate progressiste, a indiqué à Africanmanager qu’il n’est pas bon que des partis politiques refusent de participer aux assises organisées par l’UGTT et qui s’attellent à un sujet vital pour l’avenir de la Tunisie. « La situation est critique. Toute initiative qui va dans l’intérêt de la Tunisie est la bienvenue et doit être acceptée », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Chef du Gouvernement, Hamadi Jebali a indiqué que les priorités doivent faire l’objet de l’accord de tous, notamment la nature du régime politique, la création des instances de Justice, de l’Audiovisuel et des Elections ainsi que l’adoption de la loi électorale. L’ensemble doit être adossé à un climat de sécurité et de paix sociale. Toutefois, il a indiqué que le gouvernement attend de l’UGTT plus de coopération pour l’instauration d’un climat social stable afin de booster cet étape décisive de la transition démocratique.

De son côté, Mustapha Ben Jaafar, président de l’ANC a expliqué que cette initiative vise la facilitation du travail de l’ANC. Selon lui, le consensus implique des concessions. Il estime cependant que la forte présence de partis et organisations témoigne de la confiance placée en l’UGTT et conforte son impartialité.

Sur l’accord conclu, samedi soir, par la troïka, Ben Jaafar a indiqué qu’il s’agit d’une importante réalisation. Selon lui, le principe de l’élection directe au suffrage universel est quasiment acquis et récuse toute remise en cause de la légitimité de l’ANC.

Moncef Marzouki, président de la République provisoire, a indiqué, de son côté, que la crise politique a dicté aux différents acteurs de dialoguer entre eux, estimant que l’initiative de l’UGTT s’ajoute à d’autres qui doivent déboucher sur une approche commune à présenter, le 18 octobre, pour être soumise à l’ANC afin que la date du 23 octobre ne soit pas celle d’une crise, mais d’une fête à célébrer.

Marzouki est aussi revenu sur l’urgence des démarches à accomplir pour apaiser les tensions et répondre aux aspirations essentielles.

Khadija

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