AccueilLa UNETunisie : Encore des promesses pour un développement régional encore mal géré.

Tunisie : Encore des promesses pour un développement régional encore mal géré.

Un taux de croissance en berne (-1,85%), un déficit courant de 6%, une perte d’emplois de l’ordre de 16 mille…Des chiffres qui clignotent au rouge et interpellent le nouveau gouvernement pour qu’il réagisse rapidement en trouvant les solutions immédiates pour des citoyens encore en chômage.

C’est dans ce cadre qu’une rencontre s’est tenue, jeudi, fournissant l’opportunité engager un dialogue sur le développement régional. Un dialogue devant aboutir à un nouveau mode de gouvernance du développement régional. Mais la question qui se pose en priorité est : Comment pourrait-on restructurer notre économie dans un climat social où sévit la poursuite de la vague de protestations, de grèves, de sit-in ?

Lors de son intervention, Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a mis l’accent sur l’importance pour tous de prendre conscience de l’étape difficile que traverse le pays, insistant sur « l’utilité de rectifier le processus injuste de l’ancien régime et de combler l’écart entre les régions». Un souhait qui ne pourra se faire se concrétiser qu’à travers une nouvelle approche précise et transparente. C’est pour cette raison que les travaux lancés dans les régions depuis plusieurs semaines au sein des comités régionaux de développement, devront se poursuivre de manière permanente au sein d’une nouvelle institution, le Conseil national du développement où seront représentées toutes les forces vives de la nation : ministres, chefs d’entreprise, syndicalistes, associations et représentants de la société civile.

Le conseil aura vocation à piloter toutes les initiatives en matière de développement. Il fournira au gouvernement et à l’assemblée constituante, des avis et des propositions.

Pour relever ce défi, Jameleddine Gharbi, le ministre du Développement régional et de la Planification a évoqué la nouvelle stratégie du ministère, basée sur la consultation nationale sur le développement régional. « Cette consultation à laquelle prendront part les régions et les différentes composantes de la société civile, a pour mission d’évaluer les priorités économiques de chaque gouvernorat pour pouvoir mettre en œuvre des plans d’actions et des projets spécifiques et adaptées à chacune des régions tunisiennes.»

De son côté, Ferjani Doghmani, président de la commission du développement et des finances à l’assemblée constituante, a insisté dans son intervention intitulée «Pour établir une nouvelle stratégie de développement régional», sur la mise en place d’un plan d’action capable de fournir des réponses adéquates aux entraves structurelles et chroniques dont souffrent les régions de l’intérieur, à savoir la faiblesse de l’infrastructure actuelle, l’absence de l’esprit initiative et la volonté de créer des projets économiques utiles et à haute valeur ajoutée . «Face à ces contraintes et ces constats, il faut une approche de développement stratégique et analytique qui sache dépasser les obstacles et montrer les perspectives de l’avenir dans ces régions. Il faut donc fixer des objectifs basés sur la ségrégation positive, donc, donner une priorité à ces gouvernorats en leur allouant une part supérieure dans les investissements afin d’assurer la relance de l’activité économique».

Le gouvernement devra alors avoir une nouvelle vision du modèle de développement, dont l’axe fondamental serait le développement régional

Il doit également privilégier l’approche participative dans l’analyse de la situation en faisant intervenir à la fois les acteurs publics, privés et la société civile. Une action importante afin d’identifier les mesures d’urgence dans le court terme. Il s’agit, notamment, de diagnostiquer les régions prioritaires pour les doter de projets de développement spéciaux à forte valeur ajoutée et à capacité d’employabilité, et ce afin de les sortir de la marginalisation dont elles souffrent.

Cette politique se fonde aussi sur l’activation du rôle des administrations régionales actuelles pour qu’elles remplissent convenablement leur mission de développement en renforçant leurs capacités humaines et financières. Il s’agit également de revoir le découpage administratif du territoire national en créant des districts de développement actifs à condition que chaque district regroupe de 3 à 5 gouvernorats mitoyens qui soient complémentaires au niveau économique.

Wiem Thebti

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