Lors de ses réponses aux interventions des membres de l’assemblée constituante dans le débat sur la situation générale dans le pays, Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire, a évoqué la menace de grève pesant sur une importante entreprise allemande dans la région de Mateur, qui mettrait au chômage 6000 ouvriers.
Il a cité sans le nommer un « responsable syndical ayant assumé des responsabilités syndicales pendant une décennie » d’être derrière ce mouvement. Les observateurs ont vite y vu l’empreinte de l’ex-secrétaire générale de l’UGTT et actuel SG de l’UTT, Ismail Sahbani. Si cette déduction des observateurs se vérifiait, se serait la première fois que le gouvernement intervient ainsi dans les querelles syndicales, puisque le Chef du gouvernement en dit qu’il [Sahbani peut-être] « a assumé pendant une décennie la responsabilité de la complicité avec l’ancien régime ». Une déclaration qui accuse directement un syndicaliste qui croyait avoir déjà payé du temps de Ben Ali lui-même.
