AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunisie : La place du Bardo, caisse de résonance des revendications

Tunisie : La place du Bardo, caisse de résonance des revendications

Devenue l’agora de Tunis, la place du Bardo, face au palais qui abrite l’Assemblée constituante, concentre depuis plusieurs jours toutes les colères et revendications du pays, constate l’agence Franc Presse.

Depuis mercredi, des centaines de « sit-inneurs », enseignants protestant contre des incursions d’extrémistes à l’université, chômeurs de la région minière de Gafsa, femmes inquiètes pour leurs droits, campent devant l’Assemblée. « Nous sommes ici parce qu’il y a dans le pays des urgences sociales que l’Assemblée doit voir, et régler », explique Ines Ben Othman, « porte-parole » improvisée des sit-inneurs.

Mais samedi, un autre camp s’est installé, des milliers de sympathisants islamistes étant venus à leur tour marquer leur territoire. « C’est nous la majorité! » proclament-ils, séparés des sit-inneurs par des barrières et des cordons policiers. Des femmes en niqab et des hommes agitant le drapeau noir du parti salafiste Hizb Tahrir, non légal, figurent parmi eux, preuve, selon les « modernistes », de « l’alliance objective » entre le parti islamiste Ennahda et les radicaux religieux.

Ces incidents surviennent alors qu’Ennahda, premier parti au sein de l’Assemblée, a été accusé, y compris par ses deux partenaires de gauche Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol, de vouloir s’arroger les pleins pouvoirs dans le futur exécutif. Après une semaine de tractations laborieuses, les députés sont parvenus vendredi à un accord en commission sur l’organisation des pouvoirs, qui sera soumis mardi à l’Assemblée réunie en plénière.

Cet accord ouvrira la voie à l’élection du président de la République et la formation d’un gouvernement, alors que l’exécutif sortant de Béji Caïd Essebsi a officiellement démissionné et ne s’occupe plus que de « gérer les affaires courantes ».

« C’est urgent, on ne peut plus attendre. Il y a un climat d’attentisme et de flottement, personne ne décide, ça paralyse l’économie », déplore Hichem Elloumi, un représentant de l’organisation patronale tunisienne UTICA.

Source : AFP

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