Lazhar Akermi, avocat, membre de la direction politique du mouvement Nidaa Tounes et ex-ministre délégué à l’Intérieur, a démenti, dans une déclaration à Africanmanager faite le matin du lundi 17 septembre, avoir reçu notification officielle de la part des autorités judiciaires le convoquant suite à ses dernières déclarations concernant un projet d’assassinat visant Béji Caid Essebsi, ex-premier ministre.
De nombreux médias et réseaux sociaux avaient repris une information selon laquelle Lazhar Akermi a été convoqué pour s’expliquer sur la question, et indiquant que des agents de la sécurité lui ont adressé une convocation à l’adresse de son domicile pour prendre contact avec le poste de police le plus proche.
Il a affirmé qu’il est prêt à s’exprimer à tout moment sur cette affaire soulignant qu’il dispose de toutes les preuves et présomptions étayant ses dires.
« Toutes les déclarations que j’ai faites sont correctes, précises et émanent de source crédible, à savoir un pays ami », a-t-il dit.
IL est à rappeler que Lazhar Akremi avait averti contre un projet d’assassinat visant l’ex-premier ministre et président du mouvement Nidaa Tounes , avant le 23 octobre prochain, accusant une personnalité gouvernementale exerçant actuellement au sein de l’appareil de l’Etat de l’ourdir. Le conseiller politique du chef du gouverne ment, Lotfi Zitoun, a vite fait de répondre à ces déclarations incendiaires les qualifiant de dangereuses, et réclamant des mesures légales à son sujet.
De même, la présidence du gouvernement a qualifié ces déclarations de dangereuses et infondées, dans un communiqué publié précédemment, et estimant que de tels propos sont de nature à porter atteinte à la sûreté publique, demandant à ceux qui les a tenus d’assumer ses responsabilités entières et les conséquences qui en découleraient.
Si le président du mouvement Nidaa Tounes , Béji Caid Essebsi a démenti l’information et le projet de son assassinat, son fils, Hafedh Caïd Essebsi, a révélé que sa famille n’a pas été surprise par la nouvelle , surtout après le départ de son père du gouvernement. Pour sa part, Habib Bouajila, membre du CPR, a envoyé aux ministres de l’Intérieur et de la Justice, une lettre leur demandant de vérifier cette information et d’ouvrir une enquête à son sujet.
D’aucuns n’ont pas mis en doute la véracité de l’information , surtout après le retrait soudain de la protection policière dont bénéficiait Béji Caïd Essebsi en dépit du droit qui est reconnu aux ex-premier ministres d’en bénéficier outre la course poursuite dont il a été l’objet dans la région de la Soukra et les multiples menaces de mort proférées à son encontre.